Le Maroc ratifie le Traité de la haute mer : une avancée pour l’environnement marin

LA VÉRITÉ

Dès aujourd’hui, le Maroc franchit une étape majeure en ratifiant le Traité de la haute mer (BBNJ). Cette décision suscite l’attention dans les milieux diplomatiques, maritimes et environnementaux. Les impacts et les défis que cette adhésion apporte pour le royaume et pour la coopération régionale autour du détroit de Gibraltar.

Suite à sa ratification, le Maroc rejoint la communauté internationale dans l’effort de protéger les zones marines au-delà des juridictions nationales. Le traité entrera en vigueur le 17 janvier 2026, une fois atteint le seuil requis d’États parties.
Il impose des obligations telles que des évaluations d’impact environnemental renforcées, la création d’aires marines protégées et une gestion concertée des ressources génétiques marines.

Malgré le fait que le détroit de Gibraltar ne relève pas directement des eaux de haute mer, ses écosystèmes sont intimement liés aux corridors maritimes internationaux. L’adhésion du Maroc traduit une volonté de préserver ces liens écologiques sensibles.

Impacts sur les projets stratégiques et la coopération avec l’Espagne

 

Notamment, le traité pourrait modifier la manière dont sont menés des projets ambitieux : le tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne, l’extension portuaire d’Algeciras, ou le développement de la marina de La Línea. Ces initiatives devront se plier à des normes environnementales plus strictes.
En outre, cette adhésion ouvre la voie à une coordination accrue entre le Maroc et l’Espagne pour gérer conjointement la protection du détroit, lutter contre la pollution et réguler la pêche dans cette zone transfrontalière.

La ratification par le Maroc du Traité de la haute mer marque un tournant stratégique dans sa politique marine. Elle traduit la volonté du royaume de s’inscrire dans une gouvernance internationale responsable, capable de conjuguer développement et préservation écologique. À présent, les véritables défis consisteront à appliquer ces normes avec rigueur et à bâtir une coopération régionale effective pour protéger les eaux du détroit de Gibraltar.