Le Maroc plaide pour la consolidation de la paix en Afrique

Devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), le Maroc a réitéré, mercredi à Addis-Abeba, sa conviction que le succès de tout effort de consolidation de la paix nécessitait l’inclusion d’activités socioéconomiques et l’adoption d’approches holistiques et multidimensionnelles pour s’attaquer aux causes profondes qui entravent l’émergence d’un développement durable en Afrique.

En effet, la délégation marocaine a souligné, lors d’une réunion du CPS de l’UA sur “le lien entre la paix, la sécurité et le développement : suivi de la Conférence de Tanger”, que l’approche purement militaire avait démontré ses limites dans la résolution des tensions politiques et des conflits en Afrique.

Le bilan de la Conférence de Tanger et le Processus de Tanger

Par ailleurs, la réunion, tenue par visioconférence et présidée par l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a été l’occasion pour la délégation marocaine de rappeler que le Maroc avait organisé en octobre 2022 la 1ère Conférence politique de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement.

Ainsi, les États membres du CPS, des décideurs politiques, de praticiens et d’experts avaient participé à cette conférence, qui avait engagé un débat multipartite et fécond pour répondre aux défis croissants que les économies et les sociétés africaines affrontent, et qui menacent la sécurité et la stabilité du continent. Elle avait abouti à la “Déclaration de Tanger”, approuvée à l’unanimité par les États membres du CPS, et par le 36ème Sommet de l’UA, et qui avait institutionnalisé le « Processus de Tanger » comme événement régulier sur le Nexus: paix, sécurité et développement.

La délégation marocaine a souligné, dans ce cadre, que la Conférence politique de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement de Tanger constituait un événement important promouvant la réflexion et la résolution des défis de la paix, de la sécurité et du développement en Afrique, et que ses recommandations fournissaient une feuille de route pour les actions futures sur ces questions cruciales.