Le Maroc mise sur l’aquaculture continentale : une nouvelle ère pour la pêche durable
Une stratégie ambitieuse pour l'avenir

LA VÉRITÉ
Le Conseil national de la Pêche et de l’Aquaculture continentales a tenu sa première réunion à Rabat, marquant une étape décisive dans le développement durable du secteur halieutique. Sous la présidence du directeur général de l’Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, cette rencontre a permis de présenter des projets innovants alignés sur le modèle de développement 2023-2030, en partenariat avec la FAO.
Des centres d’excellence pour une aquaculture innovante
Parmi les initiatives majeures, la création de deux centres d’excellence se distingue. Le premier, situé à Jerrada, sera dédié à l’aquaculture désertique en exploitant les bassins de stockage d’eau d’irrigation. Le second, implanté à El Haouz, se concentrera sur l’élevage des espèces d’eau froide. Ces infrastructures visent à renforcer les compétences locales, favoriser l’innovation et encourager l’entrepreneuriat aquacole.
Valorisation des ressources et dynamisation économique
Par ailleurs, le développement des pêcheries locales et la promotion de l’écotourisme halieutique dans les parcs nationaux d’Ifrane et de Khénifra illustrent une approche intégrée, conciliant préservation de la biodiversité et croissance économique. Ces initiatives renforcent l’attractivité régionale et génèrent des opportunités d’emploi.
Une réglementation adaptée aux cycles biologiques
Concernant la saison 2025-2026, le Conseil a validé les périodes de pêche : du 23 février au 26 octobre 2025 pour les salmonidés et du 10 mai 2025 au 15 février 2026 pour les autres espèces. Ces mesures garantissent le respect des cycles biologiques et des périodes de reproduction, assurant ainsi une exploitation durable.
Un engagement fort pour la production halieutique
De plus, l’ANEF a présenté un bilan positif, avec la production de plus de 26 millions d’alevins, principalement des cyprinidés, pour repeupler 12 cours d’eau, 15 lacs naturels et 24 retenues de barrages. Cette dynamique contribue au renforcement du potentiel piscicole et au soutien des communautés locales.
Un cadre institutionnel renforcé
Enfin, le Conseil a adopté son règlement intérieur, consolidant ainsi son rôle stratégique dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques. Doté de larges prérogatives, il participe activement à la définition des orientations gouvernementales et à la modernisation du secteur.
Un avenir prometteur pour l’aquaculture marocaine
Avec ces avancées, le Maroc affirme son ambition de faire de l’aquaculture continentale un levier de développement durable. Ces efforts positionnent le pays comme un acteur clé du secteur, tout en préservant ses ressources naturelles.