Le Maroc en première ligne contre l’enrôlement forcé des mineurs
L’IRCPCS, basé à Dakhla, appelle à une action internationale pour protéger les enfants victimes de la guerre

LA VÉRITÉ
Alors que les conflits armés continuent de déchirer des régions entières, le sort des enfants transformés en instruments de guerre interpelle la conscience universelle. C’est sous l’égide du Royaume du Maroc que l’**IRCPCS**, un organisme pionnier basé à Dakhla, a élevé la voix ce jeudi à Genève, dénonçant un fléau qui frappe particulièrement l’Afrique du Nord. Un appel pressant à l’action internationale, mais aussi un rappel des efforts marocains pour protéger les plus vulnérables.
« Un crime contre l’humanité en pleine expansion »
« Des milliers d’enfants, arrachés à leur innocence, sont aujourd’hui les otages de groupes armés sans scrupules », a martelé Abdelkader Filali, président de l’IRCPCS, lors d’une conférence organisée en marge du Conseil des Droits de l’Homme. Avec des chiffres accablants – entre 250 000 et 500 000 enfants soldats dans le monde, dont 120 000 en Afrique.
Le Maroc, en tant que pays engagé dans la lutte pour les droits de l’enfant, entend porter ce combat sur la scène internationale. « Ces jeunes ne sont pas seulement des victimes : ce sont des boucliers humains, des esclaves de la guerre », a insisté M. Filali, dénonçant un « crime contre l’avenir de l’humanité ».
Les camps de Tindouf : un scandale humanitaire sous silence
L’accent a été mis sur les agissements de la milice terroriste du polisario, accusée d’exploiter depuis des décennies les enfants des camps de Tindouf, situés sur le territoire algérien. « Depuis 1982, ces mineurs subissent un endoctrinement systématique, privé de leur droit à l’éducation et à une vie normale », a dénoncé l’ONG, rappelant que ces pratiques violent les conventions internationales. Le Maroc, qui considère ces territoires comme partie intégrante de son Sahara, a réitéré sa demande de rapatriement sécurisé des enfants, avec l’appui des Nations Unies.
Le plan marocain : libération, réhabilitation et responsabilité
Face à l’urgence, l’IRCPCS propose un plan en trois axes, soutenu par les autorités marocaines :
1. Libération sans condition : Exiger la fin immédiate de l’enrôlement forcé par les groupes armés.
2. Réhabilitation prioritaire : Créer des centres d’accueil avec un accompagnement psychologique et éducatif, inspirés des modèles marocains.
3. Justice internationale : Briser l’impunité des responsables, trop souvent tolérés pour des raisons géopolitiques.
« Le Maroc a fait de la protection de l’enfance un pilier de sa politique sociale », a rappelé Limam Boussif, représentant associatif de Dakhla, soulignant les avancées dans les provinces du Sud.
Les provinces du Sud : un modèle de résilience et d’espoir
Alors que certaines régions sombrent dans le chaos, le Maroc met en avant ses réussites. Dans les provinces du Sud, les taux de scolarisation dépassent 95%, et des programmes gouvernementaux offrent aux enfants un accès à la santé, aux loisirs et à la formation professionnelle. « Ici, l’enfant est au cœur du développement », affirme Mostapha Ma Elainine, expert en stratégies sociales. Un contraste saisissant avec les camps de Tindouf, où l’éducation est instrumentalisée pour la guerre.
Un devoir moral pour l’humanité
« Chaque jour passé à ignorer ce drame est une complicité », a conclu M. Filali, appelant les États à dépasser les intérêts politiques. Le Maroc, en portant cette cause à Genève, réaffirme son rôle de leader dans la défense des droits humains. Car, comme le rappelle l’IRCPCS : « Protéger ces enfants, c’est sauver notre propre humanité. »