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Le gardien des mémoires : Ali Amahan, l’anthropologue qui a façonné le patrimoine marocain

Du Borj Nord à l’IRCAM : le parcours exemplaire d’Ali Amahan au service de la mémoire collective. Comment Ali Amahan a préservé l'identité plurielle du Maroc.

LA VÉRITÉ


Lundi 27 octobre 2025, l’Auditorium du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat fut le théâtre d’une célébration empreinte de solennité et de gratitude. La Fondation nationale des musées (FNM) organisait alors un hommage éclatant en l’honneur du professeur Ali Amahan, figure tutélaire de l’anthropologie marocaine. Cette cérémonie rassembla des personnalités éminentes des sphères universitaires, culturelles et artistiques, ainsi que des chercheurs dont l’œuvre converge avec celle de l’éminent professeur. Dès cet instant, il apparut que l’événement visait bien plus qu’une simple reconnaissance, il célébrait l’engagement d’une vie dédiée à la mémoire collective et à la richesse plurielle du Maroc.

 

Une carrière au service de l’identité nationale

Le professeur Ali Amahan a laissé une marque indélébile sur la scène culturelle nationale. Son riche parcours académique et professionnel est un témoignage de son dévouement inébranlable au patrimoine. La cérémonie d’hommage a précisément mis en lumière ses contributions majeures à la valorisation et à la préservation du patrimoine national. Par ailleurs, son œuvre a toujours eu pour vocation de promouvoir activement la culture amazighe et l’identité intrinsèquement plurielle du Maroc. En effet, les réflexions du professeur Amahan constituent une exploration exhaustive des multiples facettes du patrimoine marocain, qu’elles soient esthétiques, sociales ou culturelles.

 

Le modèle de l’intellectuel engagé

Le parcours professionnel d’Ali Amahan est considéré comme un modèle d’implication polymorphe. Non seulement il exerça la fonction d’enseignant, mais encore il assuma de multiples responsabilités dans les domaines cruciaux de la culture et du patrimoine. D’une part, il fut conservateur des musées Al Batha et Borj Nord à Fès, et il occupa les fonctions d’inspecteur du patrimoine. D’autre part, son expertise s’étendit aux hautes fonctions administratives. Il fut délégué régional du ministère de la Culture, responsable du réseau muséal national et chef de cabinet au sein du ministère de la Culture et de la Communication. Ultérieurement, il coordonna le projet « Réparation communautaire » à la Fondation CDG. Également, son influence consultative se fit sentir par sa participation au Conseil d’administration de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), de même qu’au Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS).

 

Le patrimoine, fondement pour construire l’avenir

Les témoignages des personnalités présentes ont souligné la portée philosophique de l’œuvre d’Amahan. Mehdi Qotbi, président de la FNM, a insisté sur l’importance de cette reconnaissance, déclarant que cette personnalité « a marqué de son empreinte la scène culturelle marocaine, par son dévouement au service du patrimoine et sa profonde passion pour la culture nationale ». Il a de plus rappelé son impression durable, vieille de plus de cinquante ans, face à la « grande passion pour le patrimoine de son pays et son souci de le faire revivre et valoriser » chez le professeur. Par conséquent, il est naturel de rendre hommage à une figure qui a si généreusement partagé ses vastes connaissances avec les étudiants et les chercheurs.

De son côté, l’écrivain et ancien ministre de la Culture, Mohamed Achaari, a mis en exergue le rôle essentiel de M. Amahan dans la sauvegarde du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. Il le qualifia de modèle de l’intellectuel parvenant à allier avec succès la recherche scientifique, l’enseignement et la gestion avisée des institutions culturelles. Pour M. Achaari, le professeur Amahan incarnait la conviction que le patrimoine n’est pas uniquement un héritage légué par le passé, mais plutôt « un fondement pour construire l’avenir ».

 

Culture de gratitude et de transmission

Cet hommage, placé sous l’égide de la reconnaissance et de la transmission intergénérationnelle, a permis d’insister sur l’importance de la culture de la gratitude, jugée essentielle par Mehdi Qotbi. Le professeur Ali Amahan a lui-même exprimé sa fierté devant cette distinction. Pour conclure, il a qualifié ce geste de la FNM de « geste significatif dans une longue carrière au service du patrimoine national ».

En définitive, cette cérémonie réaffirme l’engagement de la Fondation nationale des musées envers les grandes figures qui, par leur œuvre et leur dévouement, ont contribué de manière significative au développement de la culture et à la préservation du patrimoine marocain. En célébrant Ali Amahan, la FNM ne fait pas qu’honorer le passé, elle inscrit la préservation des mémoires au cœur des préoccupations nationales.


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