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Latifa Jbabdi, une figure féminine engagée pour l’ancrage des valeurs de justice et d’égalité

Par Abdelaziz HAYOUN


Latifa Jbabdi est présente sur tous les fronts. Son rôle ne peut être réduit à un seul domaine d’activité, en s’illustrant en tant que militante des droits, femme politique, sociologue, journaliste et universitaire engagée dans tous les secteurs qu’elle aborde et dotée d’une expertise dans les domaines des médias et de la sociologie qui lui confère une place spéciale dans la défense des droits des femmes.

L’engagement de Latifa Jbabdi dans la question des droits des femmes au début des années 1970 n’est pas le fruit du hasard. Il découle d’une conviction profonde dictée par son désir de contribuer à faire de la femme un acteur essentiel de la société, et non simplement un membre qui complète la structure familiale, aspirant à lui accorder une place significative en tant qu’élément crucial dans l’éducation et la formation des membres de la société, contribuant ainsi à son progrès.

Originaire de la ville de Tiznit, le combat de cette militante ne s’est pas limité à un seul aspect de la question de la femme. Elle, qui a considéré lors d’une cérémonie à son honneur à la Maison de la Presse de Tanger, que cette question nécessite d’englober plusieurs domaines, notamment le droit, l’éducation, la culture, les programmes scolaires, l’engagement politique et les médias afin de corriger les perceptions erronées dans la société, souvent attribuées à tort au fiqh.

Ses plaidoyers et son engagement en faveur des droits des femmes se distinguent par un discours posé, réfléchi et méthodique, tout en employant des termes et des expressions clairs, directs et évocateurs qui ne laissent aucune place à l’interprétation. Elle n’hésite pas à étayer ses propos en puisant dans diverses sources, citant parfois le Coran et la Sunna ou les préceptes de la charia appliqués aux enjeux contemporains, ou encore les Discours Royaux et les travaux des sociologues, des psychologues et des théoriciens politiques.

En scrutant profondément la réalité, elle illustre ses arguments par des exemples concrets, facilitant ainsi la compréhension de ses idées.

Pour justifier sa réticence à s’engager dans le monde politique et le leadership partisan, Mme Jbabdi, qui a consacré plus de cinq décennies de sa vie à la lutte pour les droits sur le terrain, explique qu’elle a ressenti que son véritable domaine d’action était celui des droits, du syndicalisme et de l’information, dont les résultats sont plus directs et concrets et clairement identifiables.

Par ailleurs, elle a vivement salué les réalisations accomplies par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en faveur des femmes, lesquelles renforcent l’édifice démocratique et contribuent à dynamiser la vie publique et politique tout en liant la responsabilité à la reddition de comptes.

Selon la militante, le Maroc a réalisé des avancées et des progrès remarquables dans le domaine de la justice transitionnelle ainsi que dans les volets législatifs, économiques et sociaux, qui sont tout aussi importants. Cependant, elle estime que les revendications continues des mouvements féministes restent une nécessité dictée par la réalité, ajoutant que “la société évolue, tout comme les aspirations des femmes. Les femmes rurales n’ont pas bénéficié de leur juste part de développement, et il est crucial qu’elles soient au cœur de toute avancée socio-économique”.

Dans cette même veine, la sociologue a souligné que la décision de SM le Roi de réviser le Code de la famille est un geste royal empreint de perspicacité et de profonde réflexion, conforme à la volonté de consolider le développement démocratique choisi avec une ferme conviction, par le Maroc.

De même, cette initiative reflète l’attention particulière accordée par SM le Roi Mohammed VI aux questions relatives à la femme, aux enfants et aux familles marocaines en général, les considérant comme l’élément essentiel de la société.

Avec une grande fierté, Mme Jbabdi, à l’origine du lancement du journal “8 Mars” en novembre 1983 en tant que tribune de défense des droits des femmes, est revenue sur sa distinction par SM le Roi avec un Wissam Royal, qu’elle considère comme un signe de reconnaissance, d’honneur et de gratitude envers chaque femme marocaine militante, pionnière, persévérante et aspirant à changer sa réalité ainsi que celle de sa famille et de sa communauté, qu’elle soit petite ou grande.

Il serait juste d’affirmer que Latifa Jbabdi, ancienne présidente de l’Union pour l’Action Féministe (UAF) et diplômée de l’Université de Montréal en études féminines, incarne la quintessence de l’engagement pour les droits des femmes. Sa vie est jalonnée de moments de lutte uniques, où elle a endossé les rôles de journaliste, de militante politique, de défenseure des droits humains et d’académicienne, au service des causes féminines.


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