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L’artiste peintre marocaine Laila Benhalima


A travers l’exposition “libération féminine” dont le vernissage a eu lieu, mardi soir 10 juillet à Bruxelles, l’artiste peintre marocaine, Laila Benhalima, signe une ode à l’émancipation de la femme tout en couleurs, invitant le public à explorer son univers pictural profondément humain et sensible.

Les amateurs d’arts plastiques peuvent découvrir jusqu’au 21 juillet dans le cadre de cette exposition, parrainée par l’ambassade du Maroc en Belgique, près de 70 œuvres de cette talentueuse artiste, accrochées sur les cimaises de la prestigieuse galerie d’art bruxelloise “Bog-art”.

Que ce soit en grand format ou en miniature, ses toiles dégagent une sérénité qui apaise et une force qui interpelle sur les messages qu’elle veut véhiculer à travers cette exposition.

“C’est un message d’espoir que je veux transmettre avec mes toiles. Un message aux hommes et aux femmes d’œuvrer ensemble pour trouver un chemin où les maîtresmots sont équilibre, respect mutuel, liberté, et bien être”, explique Laila Benhalima à la MAP.

C’est là toute la force de l’art qui “peut amorcer des débats et sensibiliser sur plusieurs questions dont celle de la condition féminine”, ajoute-t-elle.

La femme, dans les œuvres de cette plasticienne marocaine, est symbole de générosité, de grâce et d’épanouissement. Enfin libérée des entraves du regard de la société, elle s’est affranchie des barbelés qui l’enlacent et qui l’empêchent d’avancer dans la vie.

“La thématique de la libération féminine me tient particulièrement à cœur, d’où ce choix de représenter le combat que mènent chaque jour les femmes pour se frayer une place de choix dans la société et surmonter les écueils qui se dressent face à elles”, relève-t-elle.

Omniprésents dans les toiles de Laila Benhalima, les corps s’expriment sans mots, flottant librement dans l’espace en apesanteur dans une transe quasimystique.

“Plein de mystères et toujours surprenant, le corps humain est difficile à cerner”, souligne l’artiste qui pense le corps de la femme dans toute sa douleur et sa liberté, de la gestation à l’accomplissement.

Pour donner vie à ces corps, Laila Benhalima fait appel à une palette de couleurs aussi variée que sélective. Outre le bleu Majorelle qui inonde ses tableaux de plénitude et le jaune qui leur confère vivacité et intensité, elle opte aussi pour le noir, l’orange et le rouge.

“Ce sont des couleurs fortes qui illustrent la lutte de la femme pour sa libération et son émancipation”, précise-t-elle. Dans ses toiles, elle fait également la part belle à la culture et à l’artisanat marocains en utilisant des signes et des motifs qu’on retrouve dans les tapis, les broderies ou encore le henné.

Décrivant son style pictural comme abstrait “suggestif”, Leila Benhalima laisse la liberté aux spectateurs de faire leur propre interprétation de ses œuvres qui peuvent se prêter à différentes lectures selon le vécu de chacun et son état d’esprit.

Il s’agit selon elle, d’un moyen pour “la personne qui contemple son oeuvre de voir ce qu’elle a à l’intérieur d’elle-même”.

Pratiquant son art comme un moyen de communication, de thérapie et de quête de soi, Laila Benhalima exorcise, avec ses pinceaux, ses peines et ses inquiétudes, mais également ses joies et ses espérances.

“J’ai eu un parcours personnel au cours duquel j’ai beaucoup bataillé pour me réconcilier avec moi-même. Mon inspiration vient de mon vécu en tant que femme, de mon parcours associatif et professionnel”, confie-t-elle.

L’art qui “nous donne l’occasion d’échanger avec les autres, de créer des connexions et de faire des rencontres, est un excellent moyen de communication et un outil thérapeutique des plus efficaces”, souligne la plasticienne.

Se décrivant comme une artiste universelle plongée dans une vision élargie du monde, Laila Benhalima est très ancrée dans ses racines africaines. Un attachement qui ressort de ses tableaux dégageant une énergie et une beauté qui rappellent le continent africain dans toute sa splendeur.

Née à Rabat, Laila Benhalima est docteur en pharmacie et coach professionnel et personnel. Depuis 1992, elle participe à des expositions individuelles et collectives au Maroc et en Europe et anime des ateliers d’art-thérapie, ainsi que des formations en techniques d’art.

Le vernissage de l’exposition “libération féminine” a eu lieu en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché du Luxembourg, Mohamed Ameur, de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Ahmed Reda Chami, et de l’ambassadeur du Mali en Belgique, Sékou dit Gaoussou Cisse et de plusieurs personnalités du monde de la culture, des médias et de membres de la communauté marocaine.

Afaf Razouki Bruxelles


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