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L’art textile aborigène australien à l’honneur à Rabat

LA VÉRITÉ / MAP


Le vernissage d’une remarquable collection d’œuvres textiles réalisées par des artistes de la région de Maningrida (nord de l’Australie) s’est déroulé mercredi soir à la Galerie Abla Ababou à Rabat, sous le thème “Jarracharra : vents de la saison sèche”.

L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 1er octobre, donne à voir d’impressionnantes suspensions de tissus imprimés à la main ainsi qu’une série d’estampes à travers lesquelles les artistes rendent hommage à leurs terres ancestrales et aux récits sacrés de leurs peuples.

Organisée par l’ambassade d’Australie au Maroc en collaboration avec la Galerie Abla Ababou, cette exposition rassemble les travaux de 17 artistes-femmes aborigènes issues de groupes linguistiques différents et se fait le reflet, à travers des médiums contemporains, de la richesse des récits millénaires et pratiques artistiques de l’une des régions les plus reculées de l’Australie.

Un univers bucolique et joyeux qu’enrichit la styliste marocaine Yasmina Dadi à travers un caftan réalisé avec un tissu aborigène. Une pièce unique et originale qui tisse des liens culturels entre l’Australie et le Maroc.

S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur de l’Australie au Maroc, Michael Cutts, a souligné que les œuvres sont toutes imprégnées des savoirs culturels profonds et intrinsèques des artistes, se félicitant de ce précieux témoignage d’échange culturel entre le Royaume du Maroc et l’Australie qui se veut une reconnaissance de l’art au féminin.

Pour le diplomate australien, ces sérigraphies vont de motifs monochromes à des combinaisons de quatre couleurs et reflètent l’imaginaire d’un large éventail de territoires et de cultures de la Terre d’Arnhem. “C’est un immense plaisir pour l’ambassade d’Australie de pouvoir faire connaître au grand public marocain cette exposition itinérante internationale qui est passée par Paris, Berlin et Dubaï, parmi d’autres”, a-t-il déclaré.

A l’enseigne des créations textiles artisanales au Maroc, traditionnellement réservées aux femmes, ces œuvres ont toutes été créées de façon durable par des femmes aborigènes australiennes dans le but de favoriser leur autonomisation économique tout en respectant l’environnement.

“Aujourd’hui, Bábbarra soutient plus de 25 artistes et est l’une des plus anciennes entreprises textiles autochtones en activité en Australie”, a fait savoir M. Cutts, ajoutant que le centre reste un espace géré par des femmes, pour des femmes.

La galerie Abla Ababou a le plaisir d’accueillir cette exposition, constituée de suspension de tissus imprimés à la main, a souligné dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, la fondatrice de la Galerie, Mme Abla Ababou.

L’exposition est un voyage à travers les oeuvres de 17 artistes aborigènes dans la Terre d’Arnhem, un territoire du nord de l’Australie, pour transmettre message fort en faveur de la diversité culturelle comme facteur de rapprochement entre les peuples, a-t-elle confié.

Le mot Jarracharra, faisant référence au puissant vent froid qui se lève au début de la saison sèche en Terre d’Arnhem, est une métaphore expliquant la manière dont le Bábbarra Women’s centre, situé à Maningrida, au nord de l’Australie, rassemble depuis plus de 35 ans des femmes aux cultures et langues différentes. Les vents de Jarracharra unissent également les Peuples des Premières Nations à travers des cérémonies, rituels et danses millénaires.

Cette exposition a été montrée pour la première fois en 2019 à l’ambassade d’Australie en France à l’occasion de l’année des langues autochtones des Nations Unies.


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