L’Afrique du Sud : La vente de SAA tombe à l’eau
LA VÉRITÉ
L’Afrique du Sud a mis fin à un accord visant à vendre une participation majoritaire dans sa compagnie aérienne nationale «South African Airways» (SAA), après avoir échoué à s’entendre sur une valeur et d’autres conditions après trois ans de négociations, a indiqué le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan.
Dans une déclaration à la presse, M. Gordhan a révélé que le gouvernement avait prévu de céder 51 % de la compagnie déficitaire SAA au groupe Takatso, composé de Global Airways et de la société de capital-investissement Harith General Partners, mais les négociations ont été annulées.
Il s’est dit convaincu que la compagnie aérienne peut survivre au cours des 18 prochains mois et qu’il existe diverses autres manières d’obtenir un financement immédiat.
Le ministre a expliqué que SAA était sur le point d’être liquidée lorsque l’État a entamé des négociations pour vendre sa participation. Les perspectives d’une reprise ont été mises à rude épreuve pendant la pandémie de coronavirus, lorsque le transport aérien mondial s’est presque arrêté, a-t-il souligné, précisant que les actifs du transporteur aérien étaient alors évalués à seulement 126 millions de dollars (2,4 milliards de rands).
La fortune de la compagnie s’est améliorée au cours des trois dernières années et sa valeur a ensuite été estimée à 1 milliard de rands et ses bâtiments à 5,1 milliards de rands, ce qui signifie que le gouvernement n’obtiendrait pas sa juste valeur s’il procédait à la vente, a déclaré le responsable.
Le gouvernement est ouvert à ce que la SAA conclue d’autres partenariats ou accords de partage de code, qui seraient négociés par son conseil d’administration, relève-t-on.
Pour sa part, le groupe Takatso a déclaré que la transaction initiale avait été renégociée et que les conditions révisées n’étaient plus considérées comme étant dans le meilleur intérêt de ses actionnaires.
L’échec de l’accord de vente de la SAA constitue un coup dur pour les efforts du gouvernement visant à vendre les entités publiques non essentielles et à maîtriser la dette publique globale qui devrait grimper pour 2024-2025 jusqu’à 290 milliards de dollars (5.500 milliards de rands).