[ after header ] [ Mobile ]

[ after header ] [ Mobile ]

La ville nouvelle de Tamansourt: Un rythme soutenu de développement

Fouad BENJLIKA



Située aux portes de Marrakech, plus précisément à quelque 17 km, la ville nouvelle de Tamansourt, créée dans la perspective d’un décongestionnement de la cité ocre et de la satisfaction d’une forte demande en habitat, engendrés par une croissance démographique galopante, continue de se développer à un rythme soutenu.

Inaugurée et baptisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en décembre 2004, Tamansourt voit sa population augmenter d’année en année, passant de 55.000 habitants en 2013, à 70.000 âmes actuellement, alors que cette croissance démographique est appelée à se poursuivre dans les prochaines années pour atteindre près 200.000 habitants, vu le potentiel énorme dont dispose cette nouvelle ville et les grands projets, tous azimuts, qui émergent sur son sol.

En l’espace de 17 ans, un travail colossal a été accompli par les pouvoirs publics, en particulier la Wilaya de la région Marrakech-Safi, “Al Omrane” et d’autres acteurs et promoteurs du secteur privé pour que cette nouvelle ville puisse se doter de l’ensemble des équipements nécessaires, à même de garantir aux citoyens un cadre de vie agréable et toutes les conditions requises pour une vie digne et décente.

Si Tamansourt a cette grande particularité d’être une ville écologique débordant d’espaces verts, moult projets-phares ont vu le jour et constituent la fierté de cette ville, dont des structures socio-économiques de proximité, des infrastructures de base, entre autres, l’aménagement du centre-ville, la réalisation d’un centre culturel, ainsi que des terrains de proximité.

Le campus universitaire intégré de Tamansourt reste, sans aucun doute, l’un des projets phares et des plus attendus en ce sens, qu’il devra contribuer à renforcer davantage la dynamique socioéconomique et l’attractivité de cette cité nouvelle.

Lancé par l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech sur une superficie de 165 ha, avec une extension de la capacité d’accueil à terme de 60.000 places physiques, ce campus regroupe les établissements de type “accès ouvert” pour faire face aux augmentations des effectifs enregistrées au niveau de la Faculté des Sciences, de la Faculté des Lettres et de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales.

Il compte également des établissements à “accès régulé” orienté vers des partenariats internationaux (Sciences Politiques, Architecture et Urbanisme), outre des formations courtes ciblées, accompagnant le secteur industriel local (Ecoles supérieures de technologie).

Dans sa conception globale, le campus intègre une vision de mutualisation des ressources (locaux d’enseignement en gestion commune entre les établissements), de rapprochement des services aux étudiants (Cités, résidences et restaurants universitaires, Espaces pour les activités sportives et culturelles) et de partenariat public /privé, ainsi que des espaces pour le secteur de l’enseignement supérieur privé.

La réalisation de ce campus universitaire est à même de permettre à l’UCA d’envisager un avenir serein et prometteur notamment, en ce qui concerne la capacité d’accueil et devra à terme, contribuer à enclencher une dynamique au niveau de cette ville apte à donner un coup d’accélérateur au développement et ce, à plusieurs niveaux.

De son côté, le projet de pôle d’attractivité en cours de réalisation viendra aussi renforcer l’attractivité de cette ville émergente.

D’un coût global de 300 millions de DH, ce projet d’envergure est de nature à doter la ville d’une couronne industrielle et logistique et d’un écosystème de renforcement.

La première tranche étalée sur une superficie de 27 ha amorcée, comprend des espaces logistiques “nouvelle génération”, ainsi que des espaces dédiés aux services.

Réalisé en partenariat avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie, le parc technologique, d’une superficie de 40 ha, se structure autour de lots industriels locatifs, de lots de services, de bâtiments industriels relais et d’espaces verts.

En outre, la ville nouvelle de Tamansourt sera dotée, prochainement, d’une Salle de sport couverte, d’un Complexe culturel et d’un hôpital, en plus d’un grand parc arboré et paysagé en cours de réalisation.

La ville bénéficie, de même, de travaux de réaménagement des grands boulevards et artères, avec un style moderne et une largeur adéquate à même d’éviter à l’avenir, tout genre d’embouteillage ou d’encombrement.

Le nombre de projets programmés ou en cours de programmation au niveau de la nouvelle ville de Tamansourt s’élève à 250, dont des établissements scolaires, un siège de la Protection civile, des établissements administratifs et des mosquées, a confié à la MAP, le Directeur général adjoint d’Al Omrane Tamansourt, M. Hani Youssef.

Et de poursuivre que les projets d’habitat réalisés au niveau de cette ville nouvelle (35.000 unités) ont contribué à attirer une population ayant bénéficié du programme de “Villes sans Bidonvilles” au niveau de la préfecture de Marrakech, en plus de familles issues de toutes les couches sociales, qui ont opté pour cette nouvelle ville comme lieu de résidence.

Par ailleurs, M. Hani Youssef, a fait savoir que les responsables chargés de la gestion de la ville œuvrent, sans relâche, en vue de drainer d’autres prestataires de services privés, tels que les cabinets médicaux, les cabinets de notaires, les adouls…..etc.

Il s’agit de l’ensemble des établissements et services qui feront de Tamansourt, une ville intégrée et complètement orientée vers l’avenir, avec ses artères, ses parcs, ses parkings. Une ville qui ne doit aucunement dépendre de Marrakech, en ce qui concerne les équipements, les services, l’enseignement et les structures de santé.

M. Hani Youssef a tenu à rappeler qu’en 2014 et dans le cadre du programme de relance de la ville nouvelle de Tamansourt, une convention de partenariat a été signée entre les différents ministères concernés, le Groupe Al Omrane, la Wilaya de la région Marrakech-Safi et la commune de Harbil, afin de promouvoir la ville, renforcer son attractivité, réaliser des structures socio-économiques de proximité et des infrastructures de base, entre autres, l’aménagement du centre-ville, la mise en place de terrains de proximité, la gestion et entretien des espaces verts et le soutien des activités en partenariat avec les associations de la société civile.

S’inscrivant dans le cadre de la politique nationale de création des villes nouvelles au Maroc, une expérience lancée en 2004 avec comme objectif majeur la création à l’horizon 2020, de 15 villes modernes et équipées de toutes les infrastructures de proximité nécessaires, Tamansourt s’est donnée comme objectifs, dès le départ, de maîtriser l’urbanisation galopante autour de la cité ocre, d’éradiquer l’habitat insalubre, de contribuer aux efforts visant à améliorer les paysages urbanistiques au niveau régional, et de contribuer à la “dé-densification” de la ville de Marrakech.

La création de cette ville, d’un point de vue écologique, est de nature à favoriser la protection d’espaces fragiles et irrigués, dont la Palmeraie et la route d’Ourika, et d’éviter le dépassement au niveau urbanistique (cas de M’hamid).

Réalisée sur une superficie d’environ 1.180 hectares, la ville nouvelle de Tamansourt aura le même caractère culturel et touristique et la même architecture que celle de la cité ocre, rappelle-t-on.


commentaires
Loading...
[ Footer Ads ] [ Desktop ]

[ Footer Ads ] [ Desktop ]