La transition énergétique pourrait coûter 200 000 milliards de dollars
La transition énergétique nécessitera jusqu’à 200 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2050
LA VÉRITÉ
Le PDG de Saudi Aramco, Amin Nasser, a récemment averti que la transition énergétique pourrait coûter entre 100 000 et 200 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2050. S’exprimant lors de la Semaine internationale de l’énergie à Singapour, il a souligné que les pays en développement seraient les plus durement touchés par ce fardeau financier. Selon lui, ces nations pourraient avoir besoin de 6 000 milliards de dollars par an pour financer cette transition, ce qui représente un défi colossal.
Un plan de transition inadapté
Par ailleurs, Amin Nasser a critiqué le plan actuel de transition énergétique, le qualifiant d’inefficace. D’après lui, les besoins spécifiques des différentes régions, en particulier l’Asie et le Sud global, ne sont pas suffisamment pris en compte. À cet égard, il a plaidé pour un nouveau plan qui mettrait l’accent sur les réalités locales, les ressources disponibles et les capacités de croissance.
De plus, M. Nasser a averti que si les priorités de l’Asie et des pays en développement continuent d’être négligées, cela risque de ralentir les progrès mondiaux en matière de transition énergétique. À son avis, les efforts actuels sont trop lents et trop complexes pour répondre efficacement aux enjeux environnementaux et économiques auxquels le monde est confronté.
Un coût de transition élevé pour les pays en développement
Ensuite, le PDG de Saudi Aramco a mis en lumière les défis spécifiques auxquels font face les pays en développement. Pour ces nations, la transition énergétique représente un fardeau financier bien plus lourd que pour les pays industrialisés. En plus des investissements initiaux massifs, ces pays doivent également relever des défis en matière de sécurité énergétique et de durabilité.
Par conséquent, Amin Nasser a insisté sur la nécessité de concevoir des solutions qui tiennent compte des réalités locales et qui ne privilégient pas une source d’énergie au détriment d’une autre. Il a également mis en garde contre une approche unique, soulignant que chaque région du monde a ses propres priorités et ressources.
Vers une approche globale et inclusive
Enfin, M. Nasser a appelé à une approche plus pragmatique et inclusive de la transition énergétique. Il a insisté sur l’importance de réduire les émissions de manière systématique tout en tenant compte des contraintes financières des pays en développement. Selon lui, un équilibre doit être trouvé entre les différents types d’énergies et technologies afin d’atteindre des objectifs durables sans sacrifier la croissance économique.
La transition énergétique nécessitera non seulement des investissements gigantesques, mais aussi une collaboration internationale pour élaborer un plan efficace et adapté aux besoins de toutes les régions du monde, en particulier l’Asie et le Sud global.