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La sécurité civile au Maroc face aux catastrophes

Par Yassine Andaloussi


Au Maroc, chaque tremblement de terre rappelle que la nature peut surprendre et que la sécurité des citoyens ne doit jamais être laissée au hasard. Le séisme de 2023 dans la région d’Al Haouz a profondément marqué les esprits et montré que même dans des zones considérées comme modérément sismiques, la puissance de la terre peut dévaster des villages, détruire des routes et laisser des familles entières dans l’incertitude. La frontière entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique rend certaines régions particulièrement sensibles, et les montagnes et vallées du Rif, du Moyen Atlas et du Haut Atlas amplifient parfois l’impact des secousses. Ces territoires, où la beauté naturelle se mêle à la vulnérabilité géologique, rappellent que la prévention n’est pas une option mais une nécessité.

Il est vrai que certains observateurs ont remarqué qu’après un séisme majeur en Turquie, le Maroc semble parfois ressentir un léger mouvement. Scientifiquement, il n’existe aucun lien tectonique direct entre les deux pays. La Turquie repose sur la plaque anatolienne, tandis que le Maroc se trouve sur la plaque africaine, et aucune faille ne relie les deux. Les tremblements de terre marocains résultent de contraintes locales accumulées dans les failles de nos montagnes et vallées. Ce qui peut donner l’impression d’une résonance lointaine n’est en réalité que le hasard et la perception amplifiée par les médias et les réseaux sociaux. La science rappelle que chaque séisme marocain obéit à ses propres règles, et que le pays doit se préparer en fonction de sa situation spécifique plutôt que de celle de régions lointaines.

Face à cette menace, le Maroc a choisi de ne pas attendre que la catastrophe frappe pour agir. SM le Roi Mohammed VI a lancé la construction de centres d’urgence dans plusieurs régions et a alloué un budget conséquent à la prévention des catastrophes naturelles. Ces centres ne sont pas de simples bâtiments mais des dispositifs pensés pour sauver des vies et coordonner rapidement toutes les actions nécessaires en cas d’événement majeur. Ils permettent de stocker tentes, matériel médical, vivres, équipements de sauvetage et véhicules adaptés à l’accès aux zones isolées. Les équipes formées peuvent se déployer immédiatement pour aider les populations touchées et limiter les conséquences d’un séisme. La stratégie nationale vise à rendre chaque intervention efficace, rapide et organisée afin que le temps entre le choc et l’aide soit le plus court possible.

La monarchie joue un rôle central dans cette dynamique. L’implication directe du Roi assure que ces projets ne restent pas au stade des intentions mais se traduisent en actions concrètes sur le terrain. Les habitants peuvent ainsi ressentir que leur sécurité est une priorité et que l’État, soutenu par la monarchie, est capable de protéger ses citoyens. Ces initiatives renforcent également la confiance dans les institutions, ce qui est essentiel lorsque la population doit rester calme et organisée face à l’imprévisible.

Le Maroc ne se contente pas de renforcer ses dispositifs d’urgence. Le pays adopte une approche globale pour réduire la vulnérabilité. Les bâtiments anciens sont évalués et renforcés, les normes parasismiques sont appliquées dans les nouvelles constructions et la sensibilisation de la population est au cœur de la stratégie. Des campagnes d’information expliquent aux citoyens comment se comporter pendant un tremblement de terre, quelles zones éviter et comment se préparer à toute éventualité. Parallèlement, des systèmes d’alerte précoce et de surveillance sismique sont déployés pour détecter les secousses dès leur apparition et permettre une réaction rapide et coordonnée.

Chaque initiative, chaque centre, chaque plan de secours s’inscrit dans une vision de long terme qui dépasse la simple réaction aux catastrophes passées. Le Maroc transforme l’expérience de la terre en leçon de prévoyance. Les leçons tirées des événements précédents, comme le séisme d’Agadir en 1960 et celui d’Al Haouz en 2023, ont guidé l’élaboration de stratégies nationales solides et concrètes. Le Royaume montre ainsi que la prévention est au cœur de sa politique, et que même face à l’imprévisible, la sécurité et le bien-être des citoyens restent la priorité absolue.

La résilience devient ainsi un mot vivant au Maroc, elle se traduit par des bâtiments renforcés, des équipes prêtes à intervenir, des centres opérationnels et des habitants informés. C’est une approche qui inspire confiance et qui démontre que le pays se prépare à toute éventualité avec détermination et sérieux. Le Maroc n’attend pas que la terre se déchaîne pour réagir. Il anticipe, planifie et agit pour que chaque citoyen puisse se sentir protégé. Dans ce pays où la beauté des montagnes rencontre la puissance de la nature, la vigilance et la préparation deviennent les meilleurs alliés de la sécurité nationale.


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