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La culture au service de la paix et du rayonnement du Maroc


La culture et la création artistique retrouvent leur place comme un tremplin vers la paix et un vecteur de rayonnement du Maroc au-delà des frontières, a affirmé le président de la Fondation nationale des musées (FNM), Mehdi Qotbi.

Le Maroc, sur Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a opté pour la promotion de la culture au service du développement intellectuel et de l’ouverture sur l’Autre, a déclaré M. Qotbi dans un entretien pour dresser le bilan de l’année 2017.

“Nous sommes dans un monde en ébullition où aucun langage n’est audible, et il ne reste que la culture. C’est par la culture que nous serons sauvés et c’est par l’art que nous pourrons trouver le chemin de l’amour et de la paix”, a-t-il souligné. Grâce à la politique de SM le Roi dans le domaine culturel, le Royaume se fait une place de choix en tant que destination des plus grands évènements artistiques et culturels. “En avril prochain, nous aurons une panoplie de grands noms de l’histoire de la peinture à l’instar de Matisse, Dali, Picasso, Miro et autres”, et que le fait que leurs œuvres soient réunies en même temps et au même endroit témoigne de la confiance dont jouit le Maroc en la matière, a-t-il indiqué. Sous l’impulsion du Souverain, a-t-il poursuivi, la culture est devenue une priorité et un outil diplomatique incontournable qui véhicule l’image d’un Maroc créatif et ouvert sur le monde. “La culture nous permet de prendre conscience de notre patrimoine, de notre histoire et de l’existence d’autres cultures que nous devons respecter, d’où l’importance du rôle des musées dans le développement de la société”, a noté le président de la FNM.

Selon M. Qotbi, nombre de pays arabes s’intéressent actuellement à la culture et ouvrent des musées, mais SM le Roi a été précurseur dans ce domaine en plaçant la culture comme une priorité dans la dynamique du développement. Il a fait remarquer que le Souverain a bien voulu associer des artistes et des créateurs de manière à les propulser au-devant de la scène culturelle.

C’est justement la raison pour laquelle, a-t-il dit, l’accent est mis sur les musées en tant que lieux de préservation du patrimoine culturel et de la mémoire collective ainsi que des espaces pour favoriser l’épanouissement individuel et économique. Il a dans cet esprit relevé que la FNM s’est fixée depuis sa création une série de priorités en tête desquelles figure la rénovation des musées pour la sauvegarde du patrimoine et leur mise en valeur, afin de les rendre plus accueillants et plus attractifs conformément aux normes internationales de conservation.

La FNM a ainsi entamé son travail par la rénovation du musée de Tanger. “On a réalisé un franc succès grâce à une équipe de qualité, mais aussi à la participation du secteur privé qui a grandement collaboré au financement du projet”, a-t-il précisé, estimant qu’on assiste actuellement à une prise de conscience par le secteur privé de l’importance de la culture dans le développement du pays.

L’autre réalisation fut la rénovation cette année du premier musée marocain d’archéologie, situé à Rabat, devenu aujourd’hui “le musée de l’histoire et des civilisations”. Ce musée dispose aujourd’hui de l’une des plus belles collections au monde de bronze romain, a-t-il relevé, ajoutant que cette structure, dotée d’une scénographie d’une rare beauté, vient étoffer la carte des musées prévus conformément aux directives royales visant à faire de Rabat, ville lumière, une capitale de la culture.

Sur l’échelle de ses priorités, la FNM oeuvre à donner une grande visibilité au Royaume à travers des expositions d’envergure qui ont débuté avec César. Le pouce monumental de ce célèbre sculpteur a été installé sur le parvis du Musée Mohammed VI.

Après Alberto Giacometti et César, le MMVI a poursuivi avec Picasso l’exploration des univers artistiques les plus envoûtants, réaffirmant sa volonté de se frayer une place parmi les musées les plus en vue à l’échelle mondiale. Des Marocains de toutes les régions du Royaume sont en effet venus découvrir et admirer les oeuvres exposées lors de cet évènement, a dit le président de la FNM. “Telle est la plus belle des récompenses: voir l’art se démocratiser au Maroc et tous les Marocains se sentir concernés par les musées”, a indiqué M. Qotbi.

Le Royaume peut donc se prévaloir d’un ensemble de musées spécialisés, dont le musée des cultures méditerranéennes de Tanger, le musée de l’Histoire et des civilisations de Rabat, le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, les musées Dar al Bacha devenu musée des confluences et Dar Si Said (musée national du tissage et du tapis) à Marrakech, ainsi que le musée national de la céramique à Safi Ces structures ont été restaurées de sorte à intégrer la dimension scénographique dans la conception du projet.

Le travail mené par des équipes de la fondation a inspiré la confiance du secteur privé, a-t-il assuré, en affirmant que dans cette prise de conscience de l’ampleur de ce chantier, les acteurs privés n’hésitent pas à sponsoriser de telles activités. Evoquant par ailleurs le rôle du Maroc en tant que membre actif du Fonds mondial pour la protection du patrimoine culturel en péril (ALIPH),

M. Qotbi a expliqué que le nouveau bureau d’ALIPH, désormais présidé par l’Américain Thomas Kaplan, est en train d’asseoir sa crédibilité en fixant des priorités pour entamer la mise en oeuvre de son action de sauvegarde des sites menacés. Il s’est dit fier que SM le Roi soit parmi les grands défenseurs de la culture et du dialogue des cultures, notant que le fonds mondial “est une façon d’impliquer tous les peuples et tous les pays de cultures différentes à œuvrer pour sauvegarder ce qu’on a en commun”.


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