La corruption, un fléau amplifié par la pandémie de Covid-19
Omar Zniber alerte sur ses conséquences dévastatrices pour les droits humains
LA VÉRITÉ
Les répercussions de la pandémie de Covid-19 ont exacerbé les effets déjà dramatiques de la corruption, a affirmé Omar Zniber, président du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (CDH), lors d’un séminaire tenu à Genève. Cet événement a mis en lumière le lien étroit entre la corruption et la violation des droits économiques, sociaux et culturels, soulignant la nécessité d’actions concertées pour relever ce défi global.
Une vulnérabilité accrue pour les plus marginalisés
Tout d’abord, M. Zniber a insisté sur le fait que la crise sanitaire mondiale a révélé les faiblesses structurelles des sociétés, particulièrement dans les communautés marginalisées. Selon lui, la corruption aggrave la pauvreté, accroît les inégalités et prive les citoyens de services essentiels. Il a également rappelé que les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables sont les plus touchés, accentuant l’urgence de solutions concrètes.
La corruption, une menace pour les droits humains
Ensuite, le président du CDH a souligné que la corruption n’est pas seulement une question économique ou politique. “Elle constitue une atteinte directe aux droits humains fondamentaux”, a-t-il déclaré. Il a insisté sur l’importance d’un engagement fort des États pour prévenir ce fléau, en adoptant des cadres législatifs et des politiques anti-corruption efficaces.
Par ailleurs, M. Zniber a rappelé que les droits civils, politiques, économiques et culturels sont interdépendants. En conséquence, leur promotion exige une lutte systématique contre la corruption.
Le rôle clé de la société civile
De plus, il a mis en avant le rôle crucial de la société civile dans cette lutte. Selon lui, la protection des militants anti-corruption, des journalistes et des dénonciateurs est essentielle pour garantir un environnement sûr et propice à leurs actions. Cette approche collaborative renforce l’efficacité des efforts internationaux pour endiguer la corruption.
Une priorité marocaine au sein du CDH
Enfin, M. Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à Genève, a réitéré l’engagement marocain pour une promotion équitable des droits humains. Sous sa présidence, des priorités comme le changement climatique, la fracture numérique et la sécurité alimentaire ont été abordées en lien avec la corruption.
Ce séminaire, organisé conformément à la résolution 53/17 du CDH, a réuni des experts internationaux pour partager des solutions innovantes face à ce défi. Pour M. Zniber, il s’agit d’un appel urgent à une collaboration mondiale pour un redressement post-pandémique inclusif et respectueux des droits humains.