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Journée mondiale: Pour une meilleure réhabilitation de la femme rurale


Le Monde entier célèbre mardi la Journée internationale de la femme rurale, qui constitue une occasion de braquer les feux de la rampe sur sa situation, à la lumière de la discrimination multiple dont elle fait l’objet, et de plaider pour sa réhabilitation.

Commémorée le 15 octobre de chaque année, cette journée représente un appel à la mobilisation pour rendre justice à la femme rurale et faciliter son accès à l’éducation, à la santé et à la protection sociale.

Le but de la célébration de cette Journée, organisée dans plus de 100 pays, est de valoriser la femme rurale, sensibiliser les gouvernements et les peuples au rôle important qu’elle joue, ainsi que de reconnaître ses actions multiples dans le développement économique et social et la création de richesses nationales.

En effet, les souffrances de cette catégorie sont diverses et varient d’un pays à l’autre. Elles se résument, globalement, en l’absence de certains droits fondamentaux, notamment à l’éducation, à la santé et à la protection sociale, outre les violences physique, psychologique, sociale et économique.

La gent féminine rurale travaille dans l’agriculture et l’élevage, pour autant la plupart de ses travaux ne sont pas rémunérés, car ils relèvent des actions familiales ou sont liés au revenu de la famille et non à son propre revenu.
Au Maroc, les femmes rurales représentent plus de 50pc de la population rurale, dont 93pc sont engagées dans des activités agricoles et semi-agricoles et 71,4pc sont actives contre 34,1pc dans les villes.

Le Conseil économique, social et environnemental, a appelé, au cours de sa 70ème session ordinaire, dans un rapport intitulé ‘’Développement du monde rural: défis et perspectives’’, à la mise en œuvre de l’approche intégrée de l’égalité entre hommes et femmes dans la politique de développement rural et à l’adoption de mesures positives permettant aux femmes rurales de lever les entraves structurelles et culturelles et de lutter contre les pratiques discriminatoires et les inégalités.

Il a également souligné la nécessité ‘’de garantir un meilleur accès aux populations rurales – sans distinction entre femmes et hommes-, aux services sociaux et à l’infrastructure, de renforcer la dynamique de l’économie rurale et de protéger et valoriser les ressources naturelles’’.

Le Maroc déploie, à cet effet, des efforts continus pour promouvoir les droits des femmes et des filles dans le monde rural, à travers le lancement d’initiatives et de projets d’intégration de l’approche genre dans les programmes de développement, afin de garantir à tous les membres de la société un accès équitable à leurs droits civiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux.

Après avoir adopté un code de la famille garantissant l’égalité des droits et des devoirs entre hommes et femmes depuis 2004, le Maroc a œuvré à faire bénéficier les femmes Soulaliyates de compensations matérielles et en nature résultant des opérations immobilières que connaissent les terres collectives, au même titre que les hommes ayant-droits, outre le droit de bénéficier de terres collectives sans aucune discrimination.

Le Maroc œuvre également à appuyer les efforts de développement durable en milieu rural depuis le lancement en 2008 du Plan du Maroc vert (PMV).

Le deuxième pilier du PMV tend, à cet égard, à améliorer les activités agricoles en général et le statut des femmes rurales en particulier, d’autant plus qu’elles représentent plus de 50 pc de la population rurale et que 93 pc d’entre elles contribuent aux activités agricoles et semi-agricoles.

Dans le même esprit, un programme intégré a été lancé pour réduire les disparités territoriales et sociales en milieu rural, en vue de combler le manque en matière d’infrastructures de base, à travers le financement et la réalisation des projets destinés à améliorer les conditions et le statut des femmes rurales et à faciliter les activités difficiles et les rôles qui leur sont assignés.

Ce programme de développement rural porte principalement sur la construction de routes, l’ouverture et l’aménagement des pistes rurales, les ouvrages d’art, le raccordement au réseau d’eau potable, l’électrification et la mise à niveau des établissements d’enseignement et de santé.

Et afin d’accompagner les femmes rurales dans le domaine de la production agricole, un certain nombre d’initiatives ont été adoptées tout au long du processus de production, telles que la formation dans la gestion et la qualité des produits, outre des mesures dédiées à protéger les femmes et les filles dans le monde rural, dont la mise en place de maternités offrant des services de proximité aux femmes et des maisons de l’étudiante qui contribuent à réduire le décrochage scolaire des filles rurales.

‘’Pilier de nombreuses communautés, les femmes rurales rencontrent maints obstacles qui les empêchent de réaliser leur plein potentiel, alors même que les effets dévastateurs des changements climatiques ajoutent encore à leurs difficultés’’, a souligné récemment le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des femmes rurales au titre de cette année.

Et d’ajouter que ‘’près du tiers des femmes actives dans le monde travaillent dans l’agriculture. Elles cultivent la terre, fournissent la nourriture, l’eau et le combustible et font vivre des familles entières, mais n’ont pas un accès égal à la terre, au crédit, aux machines, aux marchés et aux responsabilités’’.

Les femmes rurales sont dotées des savoirs et des savoir-faire qui pourraient aider les populations et les sociétés à s’adapter aux conséquences des changements climatiques en adoptant des solutions naturelles à faible émission de carbone, a relevé le responsable onusien.

Selon lui, agricultrices et productrices, les femmes jouent un rôle crucial dans la diffusion de pratiques alliant tradition et modernité pour faire face aux variations climatiques et aux phénomènes extrêmes comme les sécheresses, les canicules et les pluies diluviennes.

‘’En cette Journée internationale des femmes rurales, avançons résolument vers un avenir meilleur en soutenant les femmes et les filles rurales du monde entier’’, a conclu le Secrétaire général de l’ONU.


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