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Jazzablanca : Candy Dulfer exceptionnelle sur scène, en fusion électrisante avec la Maalem Hind Ennaira

Par Mohamed ASWAB


Exceptionnelle, a été Candy Dulfer, vendredi soir sur la scène Anfa Park. La saxophoniste et chanteuse néerlandaise, qui est à son deuxième Jazzablanca (une première participation en 2015), a livré un concert des plus inoubliables.
Comme prévu, le concert a débuté à 20 h 45 à la minute près, puis tout a basculé dans l’imprévisible ! Les prestations captivantes se suivent mais ne se ressemblent pas. Tantôt de la musique, tantôt du chant. Des morceaux particulièrement énergiques, puis des tonalités de cuivres en solo plutôt tristes. Le décor, captivant, fait basculer entre divers états d’âme.
Menant la danse, Candy Dulfer, artiste mélangeant jazz, funk et pop, l’assume. La vie est faite de hauts et de bas, de moments de joie et d’autres de tristesse, dit-t-elle, en intervalle, “le plus important c’est de garder l’espoir, qui fait vivre, et d’accepter nos différences pour rester/vivre ensemble et pour ramener l’amour dans le monde”.
“The message”, “No perspective”, “YeahYeahYeah”, “The climb”, “Lily was here”… Autant de morceaux interprétés, avec brio, par l’artiste et ses instrumentistes, tout aussi imprévisibles. En parfaite symbiose, les cordes et les cuivres rivalisent, prenant tour à tour le dessus. Inspirés, les musiciens improvisent par moments, menant les mélomanes dans des évasions musicales envoûtantes et captivantes.
L’ambiance sur scène est explosive. Les échanges de regards et les sourires complices entre les membres du groupe témoignent de la complicité et de la joie partagée sur scène. La synergie communique une énergie contagieuse au public, répondant avec une ferveur égale.
Et puis, Candy a gardé le meilleur pour la fin ! Alors que le groupe interprétait le dernier morceau, la maalem Hind Ennaira fait son entrée fabuleuse sur scène, livrant une fusion musicale combinant les sonorités de jazz à la profondeur mystique de la musique gnaoua interprétée par le guembri et les qraqeb.
Comme par magie, l’alchimie musicale est unique. Les tonalités du saxophone et de la guitare se sont mêlés aux percussions et aux chants envoûtants de la tradition gnaoua, créant un paysage sonore riche et profondément émouvant.
La fusion magistrale clôture ce concert d’une heure et demie. La performance électrisante Candy/Hind a offert une expérience musicale mémorable, soulignant la richesse et la diversité culturelle célébrées par le festival Jazzablanca.
Dans un entretien à la MAP, plus tôt dans la journée, Candy Dulfer a exprimé son émerveillement quant à l’évolution de Jazzablanca, soulignant l’importance de ce festival qui mélange les genres musicaux. “Ce que j’aime à propos de Jazzablanca, c’est qu’il mélange les musiques. Il y a tellement de festivals dans le monde avec de la musique rock, house ou pop, mais ce genre de festival, c’est là où est mon cœur”, a-t-elle déclaré.
Candy a, en outre, salué l’authenticité de la programmation du festival et l’attention portée aux collaborations musicales uniques, se disant “très heureuse d’avoir été associée à la maalem Hind Ennaira pour une performance fusionnelle”.
“Participer à Jazzablanca et partager la scène avec une artiste aussi talentueuse que Candy Dulfer est une expérience incroyable. Cette collaboration montre la beauté de la musique qui transcende les frontières et les genres”, a indiqué, pour sa part, la maalem Hind Ennaira.
Et d’ajouter: “Mon parcours en tant que maalem gnaoui est un voyage riche et passionnant. Être une femme dans ce domaine traditionnel est un défi, mais c’est aussi une grande source de fierté”.
La 17ème édition de Jazzablanca et son lot d’émotions se poursuivent ce samedi à Anfa Park et sur la Place des Nations Unies, en compagnie d’artistes talentueux, et d’un public fidèle et émerveillé.


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