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Jacques Brel, 60 ans après : le café culturel de Meknès vivifie la mémoire des Meknassis

LA VÉRITÉ


En dépit de la froideur piquante de ce début d’automne, une chaleur, cette fois musicale, parcourra le 3 octobre, l’espace francophone de Meknès, lors de la 3ème édition du Café culturel, qui apportera un air de gaieté et de convivialité, importé du chanteur Al Mamoun, invité à incarner la voix du grand Jacques Brel, fervent admirateur de la cité ismaïlienne.

Agé aujourd’hui de 60 ans, le passage du Grand Jacques, légende vivante de la chanson française, au cinéma Camera de Meknès pour quatre jours successifs, continue de résonner d’une manière toujours nouvelle dans la mémoire des Meknassis.

Une mémoire que la conceptrice du Café culturel de Meknès, l’écrivaine et poétesse trilingue, Houda Elfchtali, tente de vivifier en invitant sur scène, le très doué Al Mamoun, connu pour avoir développé dès son jeune âge, un talent fascinant d’imitation à la perfection, de l’un des plus grands chanteurs de tous les temps.

Libérer les souvenirs du monstre de la chanson française et son histoire d’amour marocaine, célébrer avec tous les honneurs la voix de celui qui avait su séduire toutes les franges de la société francophone, telle est l’ambition du Café culturel de Meknès qui est en passe d’instaurer une certaine “festivalisation” de la Culture, englobant plusieurs disciplines artistiques, dont la littérature, les arts plastiques, la poésie, la musique et le théâtre.

Ces événements qui s’articulent “autour d’une œuvre”, vont tirer leur marque, des espaces où ils se produisent, pour s’afficher comme un efficace outil de redynamisation de la ville.

S’il est une ville à laquelle le nom du Grand Jacques est associé, c’est bien Meknès, le petit Paris de l’époque, qui a exercé sur lui une séduction si forte, qu’il ne manquait aucune occasion de la retrouver.

Et c’est au cinéma “Camera” qu’on assortit aujourd’hui le souvenir de Jacques Brel, qui s’y est produit, pour la 1ère fois en octobre 1964, attirant une foule de mélomanes venus de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et autres grandes villes du Royaume, glorifier la voix élastique et la mise en musique inédite de celui qui avait su conquérir la société francophone dans sa globalité.

En invitant Al Mamoun, dont le palmarès, fort de plus de 30 ans de carrière musicale, pour incarner la voix de Grand Jacques, la conceptrice du Café culturel, Houda Fechtali, entend rendre hommage à celui qui a eu, certes, une vie assez courte (49 ans), mais intense par sa puissance musicale et par l’abondance de son répertoire.

Manière aussi d’éveiller les souvenirs des Meknassis et autres mélomanes qui s’inviteront à l’événement, sur la très riche carrière de l’auteur de “Ne me quitte pas”, sélectionnée meilleure chanson du 20ème siècle, par le Conseil international de la musique (CIM), un réseau mondial d’institutions exerçant dans le domaine de la musique.

Outre la représentation musicale du chanteur Al Mamoun, le temps de la soirée proposera un regard sur l’œuvre exceptionnelle du Grand Jacques qui continue d’inspirer compositeurs et interprètes, tout en leur inculquant les idéaux de l’artiste, loin de toute prétention fondée sur le faux et le commercial.

Jacques le compositeur, le poète, le subtil, le délicat, l’interprète… Jacques comme s’il était encore vivant, sera disséqué par la poétesse, initiatrice du Café culturel, qui fera une rétrospective des salles de cinéma à Meknès, notamment la salle du cinéma Camera où il s’est produit, suivie d’un débat structuré autour des grands moments de ces prodigieuses salles, aujourd’hui fermées au gré des commerces de proximité, ou laissées à l’abandon et dont les maux sont décelables au premier regard.

En célébrant le 60ème anniversaire de la célèbre représentation musicale du Grand Jacques à Meknès, le Café culturel compte lever le voile sur le parcours comblé de bonheur et de célébrité de l’artiste, mais aussi tortueux parfois, jonché d’obstacles et d’embûches.

La soirée construite autour d’une triple vocation : la poésie, la musique et la voix, sera par ailleurs, marquée par la lecture par Houda Elfchtali de quelques-uns de ses poèmes, qui ne manqueront pas d’immerger le public dans une réelle intensité poétique.


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