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Ismaël Saibari, l’éclosion d’un talent achevé

LA VÉRITÉ


Entre les Boeren et les Lions de l’Atlas, Ismaël Saibari incarne la régularité, la maturité et la confiance d’un talent désormais pleinement épanoui. À seulement 24 ans, le milieu offensif marocain du PSV Eindhoven vit la plus belle période de sa jeune carrière. Polyvalent, puissant et lucide, Saibari s’impose comme l’un des moteurs du collectif de Peter Bosz, aussi précieux par son engagement que par sa justesse technique.

Au PSV, Saibari semble avoir trouvé son équilibre. Sa vision du jeu, sa sérénité balle au pied et sa capacité à répéter les efforts en font un joueur clé du dispositif néerlandais. Ses récentes performances en témoignent, avec un triplé face à Feyenoord puis un doublé contre Fortuna Sittard. Des statistiques qui confirment sa montée en puissance et son influence grandissante dans un PSV solide, actuel leader de l’Eredivisie.

Formé en Belgique, passé par Anderlecht et Willebroek, le médian marocain a franchi un cap. Longtemps freiné par les blessures et l’enthousiasme débordant de sa jeunesse, il s’impose aujourd’hui comme un joueur complet, capable d’enchaîner les matchs avec constance et autorité. Peter Bosz ne tarit pas d’éloges à son égard, confiant qu’il progresse de manière impressionnante, doté d’une force physique incroyable qu’il apprend désormais à canaliser.

Les observateurs néerlandais partagent ce constat. Le commentateur Jeroen Elshoff l’a comparé à une voiture de Formule 1, expliquant que tout le monde savait à quelle vitesse il pouvait aller, mais qu’il roulait souvent avec trois roues ou des pneus crevés. Aujourd’hui, les pneus sont gonflés à bloc et Saibari file droit vers le sommet.

L’ancien joueur de Genk a compris que le talent brut ne suffisait plus. Il a affiné son jeu, gagné en précision et surtout en patience. Après son hat-trick à Rotterdam, il a reconnu avoir été trop pressé de bien faire. Ce recul et cette lucidité nouvelle traduisent une évolution mentale majeure. Peter Bosz explique avoir travaillé avec lui sur la stabilité du geste, soulignant qu’il jouait désormais avec plus de maîtrise.

Cette progression est aussi le fruit d’un changement de mode de vie. Saibari a appris à se ménager, à mieux récupérer et à s’entourer d’un cercle plus restreint. Finies les soirées improvisées, place au repos, à la rigueur et à la concentration. Résultat, les blessures se raréfient, la régularité s’installe et la confiance s’enracine.

En sélection nationale, Saibari confirme les promesses entrevues à la Coupe du monde 2022. Walid Regragui en a fait l’un de ses pions essentiels dans l’entrejeu marocain. Sa puissance, sa vision et sa capacité à casser les lignes apportent une densité rare au milieu des Lions de l’Atlas. Il est devenu un symbole de cette nouvelle génération marocaine, ambitieuse et disciplinée.

Valorisé à 27 millions d’euros, Saibari attire logiquement les convoitises. L’AC Milan s’est montré intéressé lors du dernier mercato, mais le PSV a préféré conserver son joyau encore un peu. Un choix judicieux, puisqu’avec huit buts en quatorze matchs, il figure parmi les meilleurs buteurs du championnat et s’est déjà illustré en Ligue des champions face à Leverkusen et Naples.

Entre la rigueur néerlandaise et la fougue marocaine, Ismaël Saibari a trouvé la formule parfaite. Son football respire la maturité et la confiance d’un joueur qui connaît désormais ses forces. Eindhoven, le Maroc et bientôt sans doute toute l’Europe voient éclore un joueur qui n’est plus seulement une promesse, mais une certitude. Souple, explosif et désormais réfléchi, il avance sans précipitation, conscient que la route est encore longue, mais qu’elle mène droit vers le très haut niveau.


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