Ilyas El Omari s’érige en ennemi acharné d’Israël
Au Maroc, le groupe des députés du Parti authenticité et modernité (PAM) devrait, à s’en tenir à la promesse de son leader Ilyas El Omari, lancer une démarche dans le but de déchoir de la nationalité marocaine les colons maroco-israéliens établis en Cisjordanie. Selon les médias nationaux, le groupe parlementaire entend déposer prochainement une proposition de loi allant dans ce sens. Le tout sous l’impulsion du secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari.
La promesse faite à Khaled Mechaal
Lors de sa récente rencontre avec l’ancien chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en visite dans le royaume, le patron du parti du Tracteur a fait part d’une telle éventualité. Des proches d’El Omari nuancent en affirmant qu’en recevant l’ancien chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mecha, le PAM, par le biais de son patron Ilyas El Omari, a esquissé la possibilité de soumettre au Parlement un projet de loi visant à déposséder de leur citoyenneté les juifs marocains installés dans les colonies de Cisjordanie.
Si le vote de cette loi aboutit, elle serait la première réaction d’un pays membre de la Ligue arabe à la résolution du comité central du Likoud, le parti du Premier ministre israélien, votée le 31 décembre dernier, a jubilé Yabiladi. Toutefois, rien d’officiel n’a été avancé, et aucune mesure concrète n’a été prise, pour l’heure, pour la promulgation d’une telle loi.
Une mission impossible
Dans le cas actuel, déchoir les colons israéliens détenteurs de la nationalité marocaine est mission impossible. Car la renonciation ou la déchéance de la nationalité marocaine ne figure pas dans la loi marocaine. Autrement dit, toute personne détentrice de la citoyenneté du royaume le restera à vie qu’elle veuille ou non.
En 2012, Mustapha Adib, ex capitaine des forces Royal air devenu un opposant farouche au régime de Mohamed VI, avait annoncé vouloir « mettre une croix sur sa nationalité marocaine ». Une annonce qui avait lancé un débat à l’époque sur les possibilités de renoncer d’être un sujet de sa majesté. Réponse : « Ce n’est tout simplement pas possible et cette possibilité n’apparait même pas dans la loi marocaine !», selon Abdelghani Nkaira, avocat au barreau de Casablanca, cité par Yabiladi