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Ilham Farid, une gynécologue marocaine


Si la quasi-majorité des étudiants marocains diplômés de la faculté de médecine de Dakar choisissent, après la fin de leurs études, de regagner les pénates, Ilham Farid, gynécologue de son état, a dérogé à cette règle, elle a décidé de s’installer définitivement au Sénégal et y travailler.

Dans son cabinet, sis Allées Papa Guèye Fall, juste devant la grande mosquée de Dakar, un édifice religieux grandiose et un symbole marocain inauguré par feu SM Hassan II et incarnant la solidité des relations spirituelles fortes entre le Sénégal et le Maroc, Ilham, l’une des rares, voire seule, médecins marocains établis dans la capitale sénégalaise, est un exemple éloquent du succès de la femme marocaine à l’étranger, en particulier en Afrique subsaharienne.

“Après avoir décroché mon baccalauréat, j’avais le choix entre aller faire mes études de médecine en Tunisie ou au Sénégal, et j’ai fini par opter pour Dakar”, a-t-elle affirmé, d’un ton confiant, à la MAP, relevant ne pas avoir regretté en aucun moment ce choix.

“Comme tous les jeunes, j’avais une grande envie de poursuivre mes études à l’étranger. Dakar m’a ouvert grandes ses portes. Dieu merci, une famille sénégalaise et des amis m’ont épaulé dès mes premiers pas à Dakar”, a-t-elle confié.

“C’était en 1984 que je suis venue à Dakar. Après une douzaine d’années d’études, j’ai décroché mon diplôme de spécialité en novembre 1996”, a fait savoir Ilham, Kénitréenne jusqu’à la moelle.

Après avoir travaillé dans des hôpitaux publics comme “Abbas Ndaw” et “Le Dantec” à Dakar, “j’ai décidé de me lancer dans le privé et ouvrir mon propre cabinet à Dakar, en 2000”, a-t-elle dit.

“La réputation de la faculté de médecine, de Pharmacie et d’Odontologie relevant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar n’est plus à démontrer. Rigueur, sérieux et compétence sont les maitres-mots au sein de cet établissement qui rivalise avec les meilleurs facultés de la région”, a-t-elle dit, assurant que c’est cela qui explique l’engouement qu’elle suscite de la part des étudiants marocains et africains.

Parlant couramment wolof (langue locale au Sénégal), Ilham, mère de deux enfants, assure que le choix de s’installer définitivement à Dakar a été bien médité et bien réfléchi.

“Le Sénégal est un pays que j’admire énormément et qui m’a, d’emblée, envahi par son charme”, a-t-elle dit, relevant qu’avec le soutien des amis, “l’intégration au sein de la société sénégalaise m’a été rendue aisée ».

“Parallèlement à mon travail dans mon cabinet, je consacre deux après-midi par semaine à des vacations dans deux hôpitaux à Grand Yoff et Hann mariste à Dakar, l’objectif étant de rester en contact avec le public et avec une frange de la société qui n’a pas accès à des soins spécialisés”, a-t-elle poursuivi.

“Au Sénégal, on se sent chez nous. Il y a plusieurs accords et conventions signés entre Rabat, et Dakar et les médecins des deux pays ont droit d’exercer librement dans l’un des deux pays”, a-t-elle fait observer.

“J’encourage les jeunes médecins marocains à rester au Sénégal en gardant omniprésent à l’esprit, la nécessité de renforcer la coopération sud-sud au lieu de focaliser sur l’occident”, a-telle affirmé.

La distance ne pouvant lui faire oublier ses origines, Ilham assure qu’elle se rend au Maroc, chaque mois d’août, l’occasion de perpétuer les liens avec la mère patrie.

Persévérance, pugnacité et goût de l’aventure, sont des qualités intrinsèques à ces potentialités marocaines qui décident d’oser et de se frayer un chemin vers les sommités et l’excellence, tous secteurs d’activité confondus. Et Ilham est une illustration singulière de cette immigration vers le sud qui met en avant le talent et le potentiel de la femme marocaine.


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