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Hollywood vire tous les pro palestiniens

LA VÉRITÉ


L’agence artistique hollywoodienne United Talent Agency (UTA) a limogé l’actrice Susan Sarandon pour ses propos lors d’un rassemblement pro-palestinien à New York.

 

Melissa Barrera a aussi subi le même sort, étant renvoyée du casting du prochain thriller, Scream VII, pour des déclarations pro-palestiniennes partagées sur les réseaux sociaux.

Le porte-parole de l’UTA, cité par plusieurs médias américains, a confirmé que Sarandon avait été écartée, sans fournir de plus amples détails concernant la décision.

L’actrice oscarisée a participé à plusieurs rassemblements pro-palestiniens et a été critiquée pour avoir déclaré lors d’un rassemblement tenu le 17 novembre à New York : “Il y a beaucoup de gens qui ont peur d’être juifs en ce moment et qui ont un avant-goût de ce que cela signifie d’être musulman dans ce pays”.

Sarandon faisait partie des stars hollywoodiennes, à côté de Joaquin Phoenix et Cate Blanchett, qui ont exhorté le président américain Joe Biden à exiger un cessez-le-feu dans la guerre menée par Israël contre le Hamas.

Durant le rassemblement, Sarandon a également déclaré que critiquer Israël ne devait pas être considéré comme antisémite.

“Il s’est produit une chose terrible où l’antisémitisme a été confondu avec le fait de critiquer Israël”, a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : “Je suis contre l’antisémitisme. Je suis contre l’islamophobie”.

Barrera, 33 ans, a été virée mardi de la franchise Scream VII, par la compagnie de production Spyglass, selon un article paru dans le magazine Variety.

Le magazine spécialisé dans l’industrie cinématographique a cité plusieurs sources au sein de la compagnie qui ont déclaré que Barrera avait été renvoyée à cause de ses publications sur les réseaux sociaux, notamment en faisant référence à Israël comme à une terre “colonisée” et en affirmant qu’Israël contrôlait les médias.

“Moi aussi, je viens d’un pays colonisé. La Palestine sera libre”, a-t-elle écrit dans une publication sur Instagram, considérée comme “antisémite”.

“Les médias occidentaux ne montrent que l’autre côté (israélien). Pourquoi font-ils cela, je vous laisse le déduire par vous-même”, a-t-elle écrit dans une autre story sur Instagram.

“La censure est bien réelle. Les Palestiniens le savent, ils savent que le monde essaie de les rendre invisibles depuis des décennies. Continuez à partager”, a-t-elle exhorté.

Spyglass a publié un communiqué concernant le licenciement de Barrea et a déclaré que sa position était “claire et sans équivoque”.

“Nous avons une tolérance zéro pour l’antisémitisme ou l’incitation à la haine sous quelque forme que ce soit, y compris les fausses références au génocide, au nettoyage ethnique, à la distorsion de l’Holocauste ou à tout ce qui franchit de manière flagrante les limites du discours de haine”, a déclaré la compagnie de production dans son communiqué, rapporté par plusieurs médias américains.

Maha Dakhil, l’une des principales gestionnaires de talents de la Creative Artists Agency (CAA), a également subi des pressions pour des publications pro-palestiniennes sur les réseaux sociaux, qui l’ont obligée à transformer son Instagram en un compte privé.

“Qu’y a-t-il de plus déchirant que d’assister à un génocide ? Être témoin du déni du génocide”, aurait-elle écrit sur la plateforme appartenant à Meta.

Le magazine Variety a rapporté que Dakhil s’était par la suite excusée et avait rapporté ses déclarations selon lesquelles elle avait “fait une erreur”.

Le risque que des déclarations de soutien envers le peuple palestinien deviennent des motifs de renvoi menace de provoquer une peur de s’exprimer à Hollywood. Déjà au mois d’octobre, Maha Dakhil, l’une des patronnes de l’agence CAA, qui représente notamment Tom Cruise et Nathalie Portman, avait quitté son rôle de gestionnaire après une publication sur Instagram où on pouvait lire : « Vous être en train d’apprendre qui appuie un génocide ». Elle avait ensuite présenté ses excuses et souligné que le choix des mots était important. Barry Eidlin fait un lien avec la période de la Peur rouge, à l’époque du maccarthysme, où la crainte du communisme restreignait la liberté d’expression et faisait craindre aux citoyens de prendre la parole, sous peine de répercussions désastreuses. Une dynamique qui semble à l’œuvre aujourd’hui, à moindre échelle, affirme le professeur, alors que la prise de position à Hollywood engendre des pertes d’emplois.

 


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