Hausse des recettes fiscales des collectivités territoriales en 2024
Les impôts directs et indirects, moteurs de cette croissance

LA VÉRITÉ
Les recettes fiscales des collectivités territoriales (CT) au Maroc ont enregistré une augmentation remarquable de 17,5 % à fin novembre 2024, atteignant ainsi 38,3 milliards de dirhams (MMDH), selon le dernier Bulletin mensuel de statistiques des finances locales (BMSFL) publié par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
Un bond significatif des impôts directs et indirects
En effet, cette progression s’explique principalement par une hausse de 16,6 % des impôts directs et de 18,1 % des impôts indirects. Les recettes fiscales représentent désormais 82,9 % des recettes globales des CT. Les ressources transférées, qui constituent une part importante de ces revenus, ont également enregistré une croissance notable de 13,4 %, passant de 24,3 MMDH en 2023 à 27,6 MMDH en 2024.
Notamment, la part des CT dans le produit de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a grimpé de 17,9 %, tandis que celle relative à l’Impôt sur les sociétés (IS) et l’Impôt sur les revenus (IR) a progressé de 5,2 %. Une augmentation spectaculaire de 71,9 % a également été observée dans la taxe sur les contrats d’assurance.
Ressources gérées par l’État et par les CT : des dynamiques contrastées
Par ailleurs, les ressources gérées par l’État pour le compte des CT ont atteint 9,3 MMDH, soit une hausse de 22,5 % par rapport à 2023. Cette évolution s’appuie notamment sur la croissance de 35,7 % de la taxe de services communaux et de 29,1 % de la taxe d’habitation.
En revanche, les ressources directement gérées par les CT ont progressé plus modestement, avec une hausse de 10,9 %, s’établissant à 9,248 MMDH. Ces dernières incluent des recettes issues des taxes sur les terrains non bâtis, les opérations de construction et les redevances d’occupation temporaire du domaine public.
Une répartition des ressources en mutation
Cependant, la structure des ressources des CT montre une évolution : la part des ressources gérées par l’État a augmenté, tandis que celle des ressources propres des CT et des ressources transférées a légèrement diminué.
Une croissance soutenue mais à équilibrer
En conclusion, cette hausse des recettes fiscales illustre un dynamisme notable des finances locales, soutenu par des politiques fiscales optimisées. Toutefois, les collectivités territoriales devront veiller à équilibrer la gestion de leurs ressources propres avec celles administrées par l’État pour garantir une autonomie financière durable et un développement local harmonieux.