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Groupes de confessions sur Facebook….Entre le permis et l’interdit

LA VÉRITÉ / MAP


Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ont recours ces derniers temps aux groupes de confessions pour partager leurs problèmes et chercher des solutions auprès des internautes.

Ce phénomène social ne cesse de diviser, suscitant des réticences notamment pour ce qui est des questions personnelles ayant trait à la santé ou à la famille.

Parmi les utilisateurs des réseaux sociaux, il y a certains qui ne trouvent aucun embarras à partager le moindre détail de leur vie privée avec des étrangers, dont les réactions et les commentaires sont souvent dépourvus de bon sens.

Dans une déclaration à la MAP, Othmane O. a indiqué que l’interaction avec des personnes étrangères sur Internet constitue une occasion de sortir de l’isolement et de partager des expériences personnelles sur les meilleurs moyens pour surmonter les problèmes du quotidien, tout en insistant sur la nécessité de contrôler et de filtrer les commentaires toxiques dont les conséquences peuvent être dévastatrices.

Selon cet étudiant à l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Casablanca, toute personne qui cherche des solutions à ses problèmes sociaux ou de santé sur Facebook doit éviter de suivre aveuglément les conseils des internautes, mais plutôt choisir la voie de la sagesse et recourir également aux avis des spécialistes.

Omar O., étudiant à l’Ecole Supérieure des Industries du Textile et de l’Habillement, se dit quant à lui favorable aux confessions et au partage des expériences sur les réseaux sociaux, estimant que cette interaction peut être enrichissante et bénéfique, dans la mesure qu’elle peut aider les internautes à prendre les bonnes décisions et à éviter des erreurs et des échecs.

S’agissant des commentaires publiés sur les groupes de confessions, il estime que certains sont judicieux et peuvent être utiles, tandis que d’autres sont absurdes et n’apportent aucune valeur ajoutée.

Pour sa part, Bouchra, Marocaine résidant à l’étranger, estime que les confessions intimes sur Facebook et les autres réseaux sociaux peuvent générer du harcèlement en ligne dont les victimes peuvent sombrer dans une dépression grave, estimant que ces groupes doivent être avant tout un espace de débat et de discussion bénéfique à tous.

Selon elle, chaque intervenant doit se limiter à son domaine de spécialité et partager ses connaissances et ses expériences bénéfiques et non des futilités qui ne sont d’aucun intérêt.

Parmi les sujets traités sur les réseaux sociaux et qu’il ne faut aucunement prendre à la légère, sont ceux relatifs à la santé. Le partage d’avis sur cette question peut être extrêmement néfaste et certains utilisateurs des réseaux sociaux peuvent exploiter la souffrance des autres, répandre de fausses informations et préconiser l’utilisation de médicaments inadaptés ou dangereux.

Dans ce cadre, Dr Nadia Mochtaq, directrice du centre médico-psycho-social à l’arrondissement de Moulay Rachid à Casablanca a précisé dans une déclaration à la MAP que le fait de recourir massivement aux confessions intimes sur Facebook peut devenir une pathologie qui nécessite une consultation médicale chez un psychiatre pour éviter que l’état de la personne ne se dégrade.

Elle a ainsi mis en garde contre les dérives des réseaux sociaux qui ont été créés, selon elle, non pas pour étaler sa vie privée mais pour ériger des ponts de communication entre les gens, à un moment où le contact direct est de plus en plus difficile en raison du stress et des nombreuses préoccupations de la vie quotidienne.

De son côté, Amal Chabach, médecin sexologue et thérapeute de couple, a souligné que les confessions sur les réseaux sociaux, notamment sur les relations intimes et les relations de couple ne peuvent nullement être tolérés parce que le traitement et les solutions à de telles problématiques sont du ressort des spécialistes.

Partant de son expérience professionnelle, Dr Chabach estime que la plupart des problèmes de couple sont dus à des interventions de personnes qui ne se basent sur aucun fondement scientifique ou médical, avertissant dans ce sens contre les dangers pour les internautes de s’exposer et de dévoiler leur vie privée sur les réseaux sociaux.


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