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Gaza en flammes : Une escalade meurtrière et un drame humanitaire sans précédent

Les frappes israéliennes du 7 mai 2025 font des centaines de victimes et exacerbent la crise mondiale

Fayçal El Amrani


Une attaque dévastatrice dans le nord de Gaza

Le mercredi 7 mai 2025, une série de frappes aériennes israéliennes a balayé la bande de Gaza, provoquant une hécatombe parmi la population civile. Selon les autorités locales, au moins 105 personnes ont trouvé la mort , dont un nombre alarmant d’enfants. Le nord de l’enclave palestinienne, déjà ravagé par des mois de conflit, a été le théâtre de l’attaque la plus meurtrière : trois écoles transformées en abris pour les déplacés ont été visées, entraînant la mort de 79 civils . Un marché et un restaurant bondés ont également été détruits, tuant des familles entières et des enseignants. La Défense civile palestinienne a rapporté que huit membres d’une même famille, dont des enfants en bas âge, ont été éliminés lors d’un raid à Khan Younès, illustrant l’ampleur des pertes humaines.

Un système de santé à l’agonie face à la catastrophe

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a lancé un cri d’alarme sur la saturation des morgues et l’incapacité des hôpitaux à gérer l’afflux massif de blessés. Les bombardements ont non seulement détruit deux écoles supplémentaires abritant des déplacés, mais ont aussi coupé l’accès à l’eau, à l’électricité et aux médicaments, exacerbant une crise humanitaire déjà critique. L’ONU a souligné que l’extension de l’offensive israélienne ne faisait qu’aggraver la misère, avec un risque imminent de famine et d’épidémies . Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 52 600 Palestiniens ont perdu la vie , selon les données des organisations internationales, bien que ces chiffres soient contestés par Israël.

Condamnations internationales et accusations de violations du droit humanitaire

L’ONU a immédiatement condamné ces frappes, les qualifiant de « violations flagrantes du droit international humanitaire » . Une commission d’enquête sur les crimes de guerre a exprimé des « préoccupations graves » concernant le respect des principes de distinction entre combattants et civils, exigeant une enquête indépendante. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un cessez-le-feu immédiat , affirmant que « les civils ne doivent pas payer le prix des conflits géopolitiques ».

Les réactions internationales se sont multipliées, avec une déclaration conjointe de l’Union européenne demandant une « retenue maximale » et une enquête transparente. Cependant, les États-Unis, principal allié d’Israël, se sont abstenus de critiquer directement l’offensive, se limitant à des appels à une « réduction des victimes innocentes » . Cette position a suscité des critiques de la part de pays arabes et européens, accusant Washington de double standard dans son approche des conflits.

Geopolitics et dilemmes moraux : Un équilibre précaire

La situation à Gaza révèle un échec criant de la diplomatie internationale. Malgré les résolutions de l’ONU et les initiatives régionales, aucun mécanisme n’a réussi à freiner l’escalade. Les appels à un État palestinien indépendant restent sans réponse concrète, tandis que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, relayées par l’Égypte et le Qatar, stagnent.

Pour les États-Unis, cette crise s’inscrit dans un contexte plus large de rivalité avec la Chine et la Russie. Selon des analystes, le soutien indéfectible à Israël vise à consolider les alliances traditionnelles au Moyen-Orient tout en contenant l’influence des puissances adverses. Cependant, cette stratégie soulève des interrogations sur la cohérence des priorités américaines : comment concilier un discours sur les droits humains avec un soutien militaire inconditionnel à Tel Aviv ?

L’Union européenne, quant à elle, se trouve divisée. Des voix au sein du Parlement européen réclament une suspension temporaire des accords commerciaux avec Israël, mais les divergences entre États membres paralysent toute action unifiée. Pour certains diplomates, cette passivité illustre la difficulté de l’UE à peser sur la scène internationale sans une politique étrangère commune.

Entre tragédie humaine et calculs géopolitiques

Derrière les chiffres et les déclarations diplomatiques, il y a des vies brisées, des enfants orphelins, des familles dispersées. À Gaza, chaque jour ressemble à une lutte pour la survie, où l’espoir s’évapore sous les décombres des écoles bombardées et des hôpitaux dévastés. La communauté internationale est confrontée à un choix déchirant : continuer à jouer le rôle de spectateur impuissant ou oser imposer des solutions audacieuses, fondées sur la justice et la dignité humaine. Car, comme l’a dit une survivante dans les ruines de Khan Younès, « nous ne demandons pas la paix à moitié, nous voulons vivre » .


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