Forum économique Maroc-Chili : Exploration des opportunités d’affaires à Santiago
LA VÉRITÉ
En effet, une quarantaine d’hommes d’affaires représentant des secteurs variés tels que les énergies renouvelables, les produits cosmétiques, la construction, la technologie et l’agriculture ont participé à ce forum. Mme Nezha Attahar, directrice des affaires américaines au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, était également présente.
Discours d’ouverture
Mme Kenza El-Ghali, ambassadrice du Maroc au Chili, a ouvert le forum en soulignant que le Royaume compte une cinquantaine d’accords de libre-échange et d’accords commerciaux avec différentes régions du monde, notamment avec l’Europe et les États-Unis. Elle a insisté sur le climat de stabilité politique qui favorise les affaires dans le Royaume.
Potentiel commercial
Mme El-Ghali a noté que le Royaume est le premier pays arabe et africain importateur de fruits secs du Chili. Elle a mis en avant le potentiel de promotion des échanges commerciaux entre les deux pays et les énormes opportunités d’investissement et de commerce qu’offrent actuellement les provinces du sud du Maroc, qui sont une porte ouverte vers les marchés africains.
Mme Nezha Attahar a souligné que ce forum s’inscrit dans le cadre de la ferme volonté politique du Maroc d’impulser des échanges commerciaux avec le Chili et d’encourager les entrepreneurs chiliens à s’intéresser aux opportunités d’investissement et d’affaires dans le Royaume, notamment le potentiel des provinces du sud.
Témoignages des participants
Gonzalo Uriarte, président de la compagnie chilienne « AB Chile », spécialisée dans les aliments et les boissons, a affirmé avoir perçu avec beaucoup d’intérêt les opportunités commerciales offertes par le Maroc au secteur productif du Chili. Il a estimé que l’heure est venue pour examiner ces opportunités et œuvrer pour la conclusion d’accords de libre-échange et de non double imposition, ainsi que pour aborder les questions phytosanitaires.
Miguel Canala-Echeverria, directeur général de l’entreprise « Frutos de Chile », a salué le caractère didactique de ce Forum à Santiago, se disant convaincu que le Maroc offre une porte d’entrée privilégiée pour les entreprises chiliennes vers le grand marché africain.
Marcelo Hidalgo, représentant d’une entreprise spécialisée dans la certification Halal, s’est montré optimiste de voir les prémices d’une plus grande ouverture réciproque des marchés chilien et marocain, sur la base d’une approche win-win. Il a insisté sur l’urgence de conclure un accord commercial entre les deux pays pour dynamiser les échanges et explorer davantage d’opportunités.
Anna Nikolaeva, représentante de la compagnie « Surnut » spécialisée dans la production et la commercialisation de fruits secs, a affirmé que son entreprise est intéressée par l’amélioration de la gamme de produits qu’elle exporte vers le Maroc. Elle a salué le travail réalisé à Rabat par le bureau de « Pro Chile », une institution dépendant du ministère chilien des Affaires étrangères chargée de promouvoir l’offre de biens et services chiliens dans le monde.
Exposé académique
Abderrazak El Hiri, professeur à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès, a fait un exposé détaillé sur le climat des affaires au Maroc et les avantages offerts par la nouvelle Charte d’investissement, en appui aux investisseurs dans tous les secteurs d’avenir. Il a souligné la résilience du système bancaire marocain et la stabilité du système de change, rappelant l’organisation l’année dernière à Marrakech des Assemblées générales de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international, indicateur de la confiance des institutions internationales dans la gouvernance financière du Royaume.
Questions de l’assistance
Les questions de l’assistance ont porté sur les potentialités offertes par les secteurs des télécommunications, des produits agricoles, des techniques d’économie d’eau dans l’irrigation, des aspects fiscaux et des procédures douanières. Certains intervenants ont déploré que des opportunités d’affaires entre les deux pays soient retardées, voire perdues, à cause de l’imposition du visa par le Chili aux Marocains désireux de se rendre dans ce pays.