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Finances publiques 2024 : Le rapport ‘Budget Focus’ d’AGR révèle des écarts significatifs dans les prévisions budgétaires

Découvrez les chiffres clés du besoin de financement, du déficit budgétaire et des performances du Trésor marocain

LA VÉRITÉ


Le dernier rapport “Budget Focus” d’Attijari Global Research (AGR) vient de livrer une analyse détaillée des finances publiques marocaines pour l’année 2024. Ce document met en lumière des écarts significatifs entre les prévisions de la Loi de Finances (LF-2024) et les réalisations effectives, offrant ainsi une vision claire de la gestion budgétaire du pays. Plongeons dans les chiffres et les enseignements de ce rapport.

Un besoin de financement net en deçà des attentes

Tout d’abord, le besoin de financement net du Trésor s’établit à 55,7 milliards de dirhams (MMDH), soit un taux de réalisation de 90% par rapport à l’estimation initiale de 62 MMDH. Cette performance témoigne d’une gestion prudente des ressources publiques.

Financement intérieur : une surprise à la hausse

Ensuite, le financement intérieur du Trésor atteint 36,7 MMDH, dépassant largement les prévisions de 10,8 MMDH. Avec un taux de réalisation de 339%, ce chiffre inattendu souligne la capacité du marché local à répondre aux besoins de l’État.

Financement extérieur : des résultats décevants

En revanche, le financement extérieur net du Trésor affiche un taux de réalisation très bas de 37%, avec seulement 19 MMDH mobilisés contre une prévision de 51,1 MMDH. Cette sous-performance pourrait s’expliquer par des conditions internationales moins favorables.

Déficit budgétaire et solde ordinaire : des résultats conformes

Par ailleurs, le déficit budgétaire s’aligne parfaitement avec les prévisions de la LF-2024, s’établissant à 60,9 MMDH. Enfin, le solde ordinaire dépasse largement les attentes, atteignant plus de 62 MMDH contre 30,2 MMDH en 2023, reflétant une amélioration notable des recettes.

En somme, le rapport “Budget Focus” d’AGR révèle des résultats mitigés pour les finances publiques marocaines en 2024. Si le besoin de financement net et le solde ordinaire montrent des signes encourageants, le financement extérieur reste un point faible. Ces données soulignent l’importance d’une gestion budgétaire rigoureuse et d’une diversification des sources de financement pour assurer la stabilité économique du pays.


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