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Festival international du film de femmes de Salé, un “rêve cinématographique” conjugué au féminin

LA VÉRITÉ


Le Festival international du film de femmes de Salé incarne un “rêve cinématographique conjugué au féminin” et représente une tribune idoine pour plaidoyer en faveur des questions intéressant les femmes, ont souligné les organisateurs de la 16ème édition du Festival, qui s’est ouverte lundi au cinéma Hollywood.

Organisé du 13 au 18 novembre par l’Association Bouregreg sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le festival est une opportunité pour les femmes cinéastes venant de l’Afrique, du monde arabe et d’autres pays du monde, de débattre d’un ensemble de questions liées au 7ème art, d’échanger leurs expériences et de discuter de la condition des femmes à travers les œuvres cinématographiques.

Dans une allocution lors de la cérémonie d’ouverture, le président de l’Association Bouregreg et président du Festival, Noureddine Chemaou, a noté que cette manifestation illustre l’ouverture et la vitalité de la scène culturelle dans la ville de Salé et démontre le rôle de premier plan que le 7ème art peut jouer dans la consécration des valeurs de tolérance, de paix et de dialogue des civilisations.

Cette édition coïncide avec le lancement, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, du processus de révision du Code de la famille, a fait remarquer M. Chemaou, ajoutant que depuis sa création en 2005, le festival œuvre à mettre en lumière les acquis réalisés par les femmes marocaines.

Dans son allocution, le président du Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Abdi, a mis l’accent sur la contribution du Festival international du film de femmes de Salé au rayonnement national et international de la région et à la mise en place d’une véritable industrie cinématographique porteuse de développement.

“Le cinéma est la meilleure des tribunes pour faire entendre la voix des femmes, qu’elles soient actrices, réalisatrices, scénaristes, critiques ou gestionnaires, et porter leur vision sur les questions qui les préoccupent”, a-t-il soutenu.

Dans la même veine, le président du Conseil communal de Salé, Omar Sentissi, a souligné la portée de cet événement cinématographique international qui vient insuffler une nouvelle dynamique à la vie culturelle et artistique dans la ville de Salé, “cité de la science, de l’art et de la culture”, tout en favorisant l’ouverture sur d’autres cultures et pratiques cinématographiques.

Le maire de Salé s’est félicité de la présence, de plus en plus forte, de cinéastes marocains et étrangers de renom qui donnent ses lettres de noblesse à ce rendez-vous cinématographique annuel qui célèbre la création cinématographique au féminin.

S’exprimant à cette occasion, l’ambassadrice de la République du Mexique au Maroc, Mabel Del Pilar Gomez Olivier, a mis en avant le “leadership” du cinéma mexicain, considéré comme une référence en Amérique latine et dans le monde sur le plan industriel mais aussi en ce qui concerne les thématiques abordées, notamment celles intéressant les femmes.

L’hommage rendu au cinéma mexicain par cette 16ème édition du Festival international du film de femmes de Salé contribuera au rapprochement entre les peuples et les cultures du Maroc et du Mexique, a-t-elle estimé, faisant savoir que cette édition verra l’organisation d’une rencontre dédiée au nouveau cinéma mexicain, pour mettre en lumière sa contribution à défendre les droits des femmes dans la société mexicaine.

La cérémonie d’ouverture de cette 16ème édition a été marquée par un hommage rendu à des cinéastes pionnières du Maroc et d’ailleurs telles que la comédienne marocaine Naima Ilyass, la réalisatrice, scénariste et directrice de l’Institut mexicain de la cinématographie Maria Novaro et l’actrice allemande Nastassja Kinski.

Lors de la même cérémonie, il a été procédé à la présentation des membres du jury de la compétition officielle long métrage, présidé par l’actrice allemande Nastassja Kinski, du jury de la compétition du film documentaire, présidé par la chercheuse tunisienne Insaf Ouhiba, et du jury Jeune public, présidé par l’actrice marocaine Fatima Ezzahra Jaouhari.

Le public a assisté ensuite à la projection, en avant-première, du court métrage marocain “Ressources Humaines” de Dania Achour.

La 16ème édition du Festival international du film de femmes de Salé, dont la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence d’une palette d’artistes, critiques et intellectuels, est organisée par l’Association Bouregreg en partenariat avec la Région de Rabat-Salé-Kénitra, le Conseil préfectoral de Salé, la Commune de Salé et le Centre cinématographique marocain (CCM).

Cette édition se tient dans des conditions régies par un environnement sociologique divers ayant un impact considérable sur le travail de la femme dans le cinéma, son image dans les films notamment en ce qui concerne la violence, le harcèlement, la protection de la famille, la parité dans les droits civils et la protection des enfants et des jeunes, surtout que le Maroc est signataires de conventions internationales s’y rapportant.


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