Festival International des Nomades : M’Hamid El Ghizlane, “Une cité sans muraille au cœur du désert”

LA VÉRITÉ
La ville de M’Hamid El Ghizlane a vibré au rythme de la culture nomade à l’occasion de la 20e édition du Festival International des Nomades, qui s’est déroulée le vendredi 12 avril 2025.
Placé sous le thème “Une cité sans muraille au cœur du désert”, cet événement a offert une soirée musicale mémorable et mis en lumière la richesse du patrimoine nomade.
Une soirée musicale transfrontalière
Le point culminant de la première soirée a été une série de prestations musicales animées par des artistes de renom. Le public a été transporté par le groupe “Les Pigeons du Sahara”, spécialisé dans l’art gnawa. L’artiste marocain Said Cherradi a également enchanté l’assistance, tout comme l’artiste algérien Kader Tarhanine, une figure marquante de la musique touarègue contemporaine. Ces performances ont créé un “carnaval de rythmes transfrontaliers”, unissant les cœurs au-delà des langues à travers les styles amazigh, hassani et touaregs. Kader Tarhanine a exprimé sa fierté de participer à cette édition, soulignant son ambition de diffuser les valeurs de paix, de tolérance et de promouvoir la connaissance culturelle à travers son art.
Une célébration de la culture et de l’esprit nomade
La 20e édition du Festival International des Nomades s’est tenue à M’Hamid El Ghizlane, une ville située dans le désert du Sahara marocain. La soirée musicale inaugurale a eu lieu le vendredi 12 avril 2025. Selon Noureddine Bougrab, fondateur et directeur du festival, cet événement est bien plus qu’un simple rassemblement artistique ; il représente une “expérience humaine qui dépasse le cadre de l’événement artistique pour refléter la dimension culturelle et spirituelle caractérisant le mode de vie des nomades”. Le festival accueille annuellement des artistes, des artisans et des chercheurs venus de différentes régions, favorisant ainsi l’émergence d'”une cité sans muraille et d’un espace ouvert d’expression et de rencontre”. Depuis 20 ans, ce festival célèbre la liberté, le partage et la richesse d’un patrimoine immatériel qui transcende les frontières, tout en promouvant le développement durable et la résilience des cultures nomades.
Artisanat traditionnel et enjeux numériques
La deuxième journée du festival a débuté par une visite des tentes des nomades et des pavillons d’artisanat traditionnel, offrant aux visiteurs la possibilité de découvrir des objets artisanaux en laine, en bois et en cuir qui témoignent de la vie nomade. Un atelier de sensibilisation à la sécurité numérique a également été organisé en partenariat avec l’association Moroccan Internet Society (MISOC) au profit des acteurs locaux et des jeunes. De plus, les habitants de la région ont présenté une démonstration de la préparation du pain de sable “Mella”, un moment festif qui met en valeur les rituels quotidiens des nomades. Bien que la durée totale de cette 20e édition ne soit pas explicitement mentionnée dans la source, elle comprend au moins deux journées riches en activités culturelles et éducatives.
La 20e édition du Festival International des Nomades à M’Hamid El Ghizlane a une fois de plus affirmé son rôle essentiel en tant que plateforme de rencontre et d’échange culturel. Cet événement met en lumière la richesse et la diversité du patrimoine nomade, tout en favorisant la transmission des savoir-faire aux générations futures et en s’ouvrant aux enjeux du monde contemporain. Il incarne véritablement l’esprit d’une “cité sans muraille au cœur du désert”.