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Étude sur les fonctions de la société civile au Maroc et son évolution depuis l’indépendance

LA VÉRITÉ / MAP


L’Institut d’études sociales et médiatiques (Social and media studies institue -SMSI-) vient de réaliser une étude sur les fonctions de la société civile au Maroc et son évolution depuis la fin du protectorat jusqu’à nos jours.

Réalisée par Hicham Akraoui, professeur de droit public et de sciences politiques à l’Université Hassan II de Casablanca, sous la supervision du SMSI, l’étude est une contribution au débat public en cours au sein du Parlement autour de la société civile et de son rôle dans le contrôle des politiques et de la gestion de la chose publique.

D’après l’étude, la société civile est considérée comme un acteur qui remplit une mission sociale en matière d’éducation, de mobilisation et d’organisation. Il s’agit d’un concept qui découle de la pensée occidentale (philosophie grecque, théorie du contrat social, pensée sociologique du XVIII et XIX siècles…) et reflète les principes de pluralisme, de liberté et de volontariat en tant qu’importants moyens d’organiser la relation entre la société et l’État.

L’étude souligne que l’émergence de ce concept au Maroc a été liée au contexte des mutations qu’avaient connues le système social et politique au lendemain de l’indépendance, ainsi qu’à la volonté de dépasser les structures sociales traditionnelles ayant marqué la société marocaine avant le protectorat.

Elle relève qu’après l’indépendance, les acteurs et chercheurs de tous bords se sont intéressés de près au concept de la société civile, lequel s’est remarquablement développé à la lumière des changements politiques, économiques et sociaux survenus au Maroc.

Ces mutations, ajoute l’étude, ont entraîné, à l’aube du nouveau millénaire, l’émergence d’une société civile dont les différentes fonctions dans les sphères politique et sociale lui ont valu une place prépondérante.

Selon l’étude, la relation entre l’État et la société civile est passée par quatre étapes : la première a été marquée par “un conflit politique” qui a eu un impact négatif sur la genèse de la société civile; l’étape des années 1970 et 1980; celle des années 1990 qui ont coïncidé avec l’ouverture du système politique et l’adoption de la philosophie de l’universalité des droits de l’homme, avec la création d’associations accompagnant les orientations en termes de développement et de droits de l’État; et finalement la phase où la société civile commence à jouer un rôle de protestation.

L’étude souligne l’intérêt grandissant pour la société civile dans l’histoire contemporaine du Maroc et la multiplicité de ses fonctions, ainsi que le changement qualitatif qui a marqué les associations des droits humains.

Globalement, l’étude s’articule autour de l’évolution de la relation entre l’État et la société civile au Maroc qui a été influencée essentiellement par le contexte social et politique.

Elle met aussi en lumière sur la multiplicité des fonctions de la société civile, tout en soulignant que la relation entre l’État et la société civile est celle de complémentarité qui repose sur un partage des rôles, et non une relation de confit.

Pour l’étude, la société civile constitue l’une des manifestations de l’État moderne. L’émergence de cette société civile est conditionnée par une réglementation de ses droits et ses pratiques.

Et d’ajouter que la société civile repose sur la protection et le contrôle de l’État pour s’acquitter de ses fonctions sur les plans économique, social, éducatif, mais aussi en matière de mobilisation, de sensibilisation et de médiation.

L’État et la société civile sont deux entités qui se complètent, conclut l’étude, notant que la société civile ne peut exister sans la protection de l’État.


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