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Etude : Les stéréotypes négatifs des médias sapent les économies africaines

LA VÉRITÉ


Le profil de risque élevé perçu de l’Afrique, alimenté par des récits stéréotypés dans les médias mondiaux, pourrait coûter au continent jusqu’à 4,2 milliards de dollars par an en paiements d’intérêts gonflés sur ses emprunts, révèle une étude publiée samedi.
L’étude, intitulée «Le coût des stéréotypes médiatiques pour l’Afrique», a été menée par le cabinet de conseil stratégique Africa Practice et Africa No Filter, une organisation à but non lucratif.
Elle indique que les discours négatifs et préjugés ont des conséquences dans le monde réel, car ils gonflent la perception du risque, conduisant à des coûts d’emprunt injustement élevés.
Les chercheurs expliquent qu’une une couverture médiatique négative accroît la perception du risque d’un pays, ce qui conduit à des coûts d’emprunt plus élevés. À l’inverse, un sentiment médiatique positif est corrélé à un profil de risque plus faible et à des rendements obligataires réduits.
«Les pays africains sont injustement perçus comme présentant un risque plus élevé par les investisseurs internationaux, ce qui entraîne des coûts de crédit nettement plus élevés par rapport aux pays ayant des conditions politiques et socio-économiques similaires», notent-ils.
Ils ont souligné que les médias africains se concentraient souvent sur des histoires négatives, liées à des sujets tels que la pauvreté, les conflits et les maladies, et ne parvenaient pas à rendre compte des évolutions et des réalisations positives, notamment dans les domaines de l’éducation et des soins de santé.
«Les médias ont stéréotypé et groupé les cultures, les économies et les systèmes politiques de l’Afrique et ont souvent présenté ces informations à travers un prisme occidental, ce qui a donné lieu à des interprétations erronées», relèvent les chercheurs.
L’étude conclut que «le sentiment des médias est un facteur déterminant du sentiment des investisseurs» et de leur perception du risque, qui joue un rôle essentiel dans la prise de décision concernant l’allocation des capitaux et le taux auquel les pays africains peuvent emprunter.


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