Espagne: accusé de malversation, le président de la Fédération de football finalement blanchi

AFP
Le président de la Fédération espagnole de football Rafael Louzán, condamné pour malversation à une interdiction d’exercer une charge publique, a obtenu gain de cause jeudi dans son recours auprès du Tribunal Suprême et va donc pouvoir poursuivre son mandat.
La plus haute juridiction espagnole a annoncé jeudi à la mi-journée avoir blanchi le président de la RFEF : élu le 16 décembre dernier, M. Louzán, 57 ans, avait été reconnu coupable par des juridictions inférieures de malversation lorsqu’il dirigeait un autre organisme public et avait été condamné à sept ans d’interdiction d’exercer des fonctions publiques.
“La chambre pénale a acquitté l’ancien président du Conseil provincial de Pontevedra, Rafael Louzán, du délit de malversation administrative pour lequel il avait été condamné par le Tribunal provincial de Pontevedra (…) pour l’octroi d’une subvention de 86.311 euros destinée à payer des travaux de rénovation du terrain de football de la municipalité de Moraña (Pontevedra)”, détaille le communiqué de l’instance.
Le Tribunal a finalement considéré que les faits décrits ci-dessus “ne constituaient pas un délit de prévarication” de la part du président de la Fédération espagnole, qui va donc pouvoir poursuivre son mandat de quatre ans, avec comme grand chantier la préparation de la Coupe du Monde 2030, dont l’organisation a été confiée conjointement à l’Espagne, au Maroc et au Portugal.
Si sa condamnation avait été maintenue, Louzán serait devenu le quatrième président de la RFEF consécutif à devoir quitter son poste en raison de son implication dans une affaire judiciaire.
Cette relaxe est donc une bonne nouvelle pour l’instance, dont l’image reste considérablement ternie par les récents scandales de corruption et par l’affaire du baiser forcé de son ex-président Luis Rubiales sur la championne du monde Jenni Hermoso, dont le procès se déroule en ce moment.
La ministre de l’Education et des Sports Pilar Alegría a déclaré sur la chaîne publique TVE peu avant cette décision que “beaucoup de choses devaient changer” dans le fonctionnement de la Fédération de football, estimant que les supporters méritaient mieux.
“Il faut reconnaître que l’image transmise par la Fédération de football pour le monde extérieur n’a pas été la plus positive ni la plus constructive récemment. En fait, si on regarde un peu en arrière, les derniers présidents ont tous quitté leur poste pour des affaires judiciaires”, a-t-elle regretté.