Enfin une loi contre les violences faites aux Marocaines
C’est officiel. La loi 103-13 relative à la lutte contre la violence envers les femmes est entrée en vigueur mercredi 12 septembre. La loi, adoptée par la Chambre des représentants le 14 février dernier, avait été largement critiquée par les activistes et associations marocaines comme internationales.
“Vide et insuffisante” pour l’organisation Mobilising for Rights Associates (MRA), “en dessous des normes internationales” pour l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), ou encore “cosmétique et conservatrice” pour le Mouvement mondial des droits humains, la loi 103-13 n’aurait pas été la réforme tant attendue par les femmes marocaines.
Pourtant, la ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, qualifie cette loi comme “l’un des plus importants textes renforçant l’arsenal juridique national dans le domaine de l’égalité des sexes, aux côtés de la Moudawa qui a crée une “révolution” en la matière”.
Pour la ministre, la loi 103-13 est également “un vrai saut qualitatif dans le processus de promotion de la condition de la femme marocaine”.
“En adoptant une approche juridique qui ne repose pas uniquement sur des mesures répressives, cette loi tend à répondre aux attentes des femmes” , a-t-elle déclaré à la MAP, ajoutant que “le durcissement des peines en raison d’injures à caractère sexiste est l’une des dimensions les plus importantes de cette loi”.
La loi impose des sanctions sévères aux harceleurs, notamment un à six mois d’emprisonnement et une amende de 2.000 à 20.000 dirhams.
La loi s’applique non seulement au harcèlement de rue mais aussi aux propos à caractère sexuel tenus ou envoyés par SMS, messages vocaux, ou encore à travers des photos.