Énergies renouvelables : le Maroc en voie d’atteindre 56% du mix électrique en 2027
Vers une transition énergétique accélérée
LA VÉRITÉ
Le Maroc s’affirme comme un acteur clé dans la transition énergétique, avec des prévisions annonçant une part des énergies renouvelables (EnR) à 56% dans le mix électrique d’ici 2027. Un rapport, publié en accompagnement du projet de loi de finances (PLF) pour l’année prochaine, révèle que cet objectif dépasse les 52% initialement visés pour 2030, affichant ainsi une ambition de plus en plus élevée.
En effet, le document du ministère de l’Économie et des Finances fait état d’une capacité installée en EnR de 4.607 mégawatts (MW) à la fin 2023, représentant plus de 41% du mix électrique national. Cette progression repose sur un mix diversifié comprenant l’énergie solaire (827 MW), l’éolien (2.010 MW) et l’hydroélectricité (1.770 MW). La mise en service des projets privés de Nassim Boujdour (300 MW) et d’Aftissat 2 (200 MW) en 2023 a contribué à cette augmentation notable de la capacité installée.
Objectifs pour 2024 et au-delà
En vue de clôturer 2024, le rapport prévoit une capacité additionnelle de 370 MW en éolien, grâce aux projets de renouvellement de Koudia Al Baida (100 MW) et de Jbel Lahdid (200 MW). La capacité totale en EnR devrait ainsi atteindre 4.977 MW, correspondant à 45% du mix électrique national. Ce développement s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour l’atteinte de l’indépendance énergétique.
Par ailleurs, la Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN) prévoit de réaliser 4.028 MW additionnels entre 2023 et 2027, ainsi que 333 MW de projets privés, conformément à la loi n°13-09 sur les EnR. Cette capacité requiert un investissement estimé à plus de 47 milliards de dirhams, un montant qui souligne l’engagement financier en faveur de l’énergie verte.
Les perspectives financières de MASEN
Cependant, sur le plan financier, MASEN prévoit de clore 2024 avec un chiffre d’affaires de près de 2,8 milliards de dirhams, soit une augmentation de 74%. En dépit de cette croissance, un déficit net de 1,03 milliard de dirhams est anticipé, avec un endettement atteignant 20,8 milliards de dirhams (+23%).
Ainsi, le Maroc avance résolument vers ses objectifs, confirmant sa place parmi les leaders africains de l’énergie renouvelable.