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Drogues au Maroc: La bombe à retardement

Les drogues, tous types de drogues, sont en vente au Maroc et sont consommées par des centaines de milliers de personnes. Jeunes, moins jeunes, vieux, riches et pauvres, hommes et femmes, la consommation du haschich, de la cocaïne, de l’héroïne, de l’ecstasy, du crack, des psychotropes, d’alcool et d’autres substances hallucinogènes bat son plein au cœur du tissu social marocain. Avec tous les dégâts que cela occasionne d’un point de vue physique, psychique et mental, nous sommes face à un terrible fléau qui prend de plus en plus de place au cœur de la société, devenant souvent un simple fait divers banalisé et assimilé dans les mœurs. Attention grave danger. Les drogues sont une véritable bombe à retardement au Maroc.

Knut Hamsun écrivait dans son célèbre «La Faim», qu’il y a un fil ténu entre le bien-être et la perdition. Il suffit d’avoir la faim vissée au ventre pour se rendre compte de la fragilité de qui nous sommes. Toujours le même Hamsun a écrit un livre sur la perdition qu’il a intitulé «Vagabond», summum de la perte dans la vacuité de l’être entre pauvreté, manque de repères, désespérance et paradis artificiels. Ce même Eden que de nombreux Marocains veulent atteindre en avalant des pilules du bonheur, des gélules de l’oubli, des médicaments du détachement, des cachets du coma face au quotidien. Par malaise, à cause d’un mal-être profond, par colère ravalée, par désespérance, par folie passagère, par mimétisme, par curiosité, par stupidité et bêtise, des centaines de milliers de jeunes, garçons et filles, de moins jeunes, hommes et femmes, s’adonnent à la prise systématique cannabis, de cocaïne, d’héroïne, d’ecstasy, de crack, de barbituriques, d’antidépresseurs, de psychotropes, sans avis médical, sans contrôle de santé, sans ordonnance, sans suivi. Il suffit de faire un tour dans certaines unités de soins en psychiatrie et en pathologies associées et en addictions pour se rendre compte de l’ampleur des ravages causés par la consommation des drogues tous azimuts. De 12 ans à 80 ans, sans exception aucune, l’accès aux drogues est devenu si aisé qu’on en trouve dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, dans les universités, dans les cafés, dans les restaurants, dans les discothèques, avec grand renfort de dealers, avec des carnets d’adresses, fournis de clients livrés à domicile en toute simplicité et en toute impunité. Un commerce très juteux, qui rapporte gros à des marchands organisés en bandes criminelles et en réseaux bien rôdés.

Trafic tous azimuts

Le marché du trafic des drogues se porte tellement bien que des gosses de riches, des enfants de pauvres, des lycéens, des élèves, des chômeurs, des cireurs, des fonctionnaires, des comme vous et moi, avalent du Rivotril, du Nordaz, de l’Alpraz, du Medizapin, du Seroquel, et autres variétés inconnues des pharmacies, droit arrivées de la frontière algérienne ou d’autres pays de l’Est de l’Europe circulent suivant des canaux bien rodées dans de nombreuses régions au Maroc, de Tanger à Dakhla en passant par des villes connues pour l’usage intensif des stupéfiants tels que Fès, Meknès, El Jadida, Marrakech, Chefchaouen, Tétouan, Salé, Rabat, Agadir et bien sûr le grand Casablanca, qui bat tous les records en termes de trafic et de consommation de tous les types de drogues disponibles en vente. Chaque mois, des affaires de trafic des drogues font les Une des journaux, comme c’était le cas À Tanger, il y a quelques semaines, où les éléments de la préfecture de police de la ville ont réalisé une saisie record de plus de 31 tonnes de chira dans la périphérie de la ville du détroit. Il faut ici insister sur un point très important : le trafic et la consommation de cocaïne au Maroc. En effet, les saisies de cocaïne ont fortement augmenté au Maroc en 2021, représentant au total 1,43 tonne de poudre blanche, selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui a interpellé plus de 100.000 personnes dans le cadre de la lutte anti-drogue. Il faut ici préciser que la Sûreté nationale a traité plus de 80.000 affaires liées à la possession et au trafic illégal de drogues et de psychotropes, précisent les statistiques annuelles publiées par la DGSN. Concernant les autres drogues, 191,16 tonnes de résine de cannabis ont été saisies, en recul de 12% par rapport à 2020, ainsi que trois kilos d’héroïne (-64%). Il faut aussi souligner ici que les services de la DGSN et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DST) ont confisqué près de 1,5 million de cachets psychotropes, dont plus de 50.000 comprimés d’ecstasy, soit une hausse record de plus de 200% comparé à 2020. Une hausse qui touche également le marché de la cocaïne. En effet, la police nationale a saisi en octobre 2021, 1,35 tonne de cocaïne à Tanger en provenance du Brésil, une des plus grosses quantités de poudre blanche saisies au Maroc ces dernières années, selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Sur un autre plan et au vu des chiffres liés aux trafics et à la consommation des drogues, il faut insister ici sur les prévisions des spécialistes pour le Maghreb et pour le continent africain, devenu le grand super marché des drogues. «Le nombre d’usagers de drogues devrait augmenter de plus de 40 % ces 10 prochaines années», alerte l’ONUDC dans son Rapport mondial sur la drogue 2021, publié en juin. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant qu’il se base sur le seul facteur d’évolution démographique, sans prendre en compte les conséquences de l’intensification du trafic ou celles de la crise du Covid-19, qui a mis à l’arrêt les rares centres de traitement et de prévention qui existent sur le continent. À cela, il faut également ajouter le déficit criant de données disponibles sur le sujet qui fait craindre que l’ampleur du phénomène est largement sous-estimée.

Addictions et pathologies associées

Quand on pose la question aux usagers des drogues, nous avons souvent droit à la même réponse. «Les addicts peuvent vous donner la même réponse quant à leur consommation des drogues. Ils disent presque tous qu’ils veulent oublier et s’oublier. Certains arguent qu’ils veulent à tout prix se sentir détaché de tout. D’autres consomment pour laisser éclater leur colère, d’autres veulent exprimer des refoulements… Les pistes sont nombreuses, mais tout ceci ne peut en aucune façon expliquer cette augmentation considérable du nombre d’addicts au Maroc. Des personnes qui consomment du cannabis, de la cocaïne, de l’héroïne, du crack, de l’ecstasy, des psychotropes et autres anxiolytiques, des antidépresseurs, de la méthamphétamine et d’autres drogues de synthèse, développent des pathologies graves telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires combinés à des troubles majeurs du comportement. Certains tombent dans la dépression, d’autres font des tentatives de suicides, d’autres sont sujets à des bouffées délirantes, à des épisodes psychotiques sévères quand d’autres agressent et vont jusqu’à perpétrer des meurtres. Les affaires criminelles liées à l’usage des drogues dures, traitées par nos tribunaux, attestent de l’ampleur de la catastrophe et l’étendue des dégâts aujourd’hui. Cela alerte grandement aussi quand il s’agit d’enfants, entre 10 et 18 ans, qui consomment déjà du cannabis et du crack, et qui passent à l’acte en se suicidant ou en attentant à la vie de leurs amis. Là aussi les affaires des mineurs en proie aux drogues dures sont traitées par la justice et tirent la sonnette d’alarme sur la situation du trafic et de la consommation des drogues au Maroc. Ceci, sans oublier que nous assistons aujourd’hui à des scènes de roulement de joints dans les rues, en toute impunité, dans une grande forme de banalisation de la consommation des drogues», comme le précise Docteur Imane Kendili, psychiatre et addictologue.
En effet, tout commence par un premier joint, puis dix, puis on ne peut plus s’en passer. Tout commence par une pilule qui devient deux, puis dix, puis le plaisir de planer devient très vite addiction et conduit aux dérives les plus inimaginables : «on peut devenir très agressif, on peut frapper voire tuer dans l’inconscience la plus absolue comme nous l’avons vu dans des affaires de crimes macabres où certains addicts ont décimé leurs familles et leurs proches», enchérit la spécialiste qui dirige le Casablanca Care Centre et qui voit défiler, chaque jour, des personnes ravagées par les drogues, des familles détruites et des destins brisés, souvent prématurément. D’ailleurs, on se souvient de ce cas qui a défrayé la chronique il y a quelques années lorsqu’un type s’est gavé de psychotropes avant de perpétrer un réel carnage à Sidi Moumen, à Casablanca en tuant cinq personnes de sa famille. C’est là un cas, parmi d’autres, qui vient grossir la liste d’autres jeunes, entre 14 et 40 ans, tous en proie à l’addiction fatale aux drogues et aux psychotropes, dont la vedette du marché reste le Rivotril, un produit dangereux en vente sous le manteau partout au Maroc et dont des quantités alarmantes ont été saisies dans presque tous les quartiers du Pays et même à l’intérieur des prisons marocains. D’ailleurs, il y a quelques semaines, les éléments de la brigade de la police judiciaire relevant du district de sûreté de Sidi Bernoussi à Casablanca, en étroite coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont saisi 18.010 comprimés psychotropes et d’ecstasy à bord d’un camion de transport routier des marchandises. Même scénario à Rabat où la brigade antigang relevant du service préfectoral de la Police judiciaire de Rabat a interpellé, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire, deux individus âgés de 31 et 38 ans, qui étaient en possession de 52.410 unités de comprimés psychotropes. Et les affaires des saisies sont de plus en plus fréquentes attestant de la dangerosité de ce marché des drogues qui occasionne des dégâts profonds au sein de la société marocaine.

Dangers immédiats

C’est dire que le fléau est de taille mettant en difficulté familles, entourages, société, justice, écoles, rues… : «c’est un fait établi et qui ne souffre aujourd’hui aucune ombre, les psychotropes sont un danger réel et font des personnes qui les prennent des bombes à retardements. Est-ce que cela circule dans nos villes ? Oui, tout le monde le sait. Et l’urgence est de faire face comme c’est le cas avec le travail réalisé par nos services de police qui multiplient les coups de filet et les saisies dans une lutte acharnée contre les trafiquants de tous bords. Il faut aussi lutter contre le trafic et l’usage des drogues dans les écoles, les lycées et les universités. Il faut aussi sévir contre ces criminels qui menacent la vie des enfants et de la jeunesse marocaine, une proie facile pour tous les dealers dont certains ont pignon sur rue. On doit se bouger et tirer une réelle sonnette d’alarme pour sauver toutes ces personnes souffrant de graves pathologies mentales et psychiatriques », comme l’affirme le psychiatre Khalid Ouquezza. Car le danger est réel et il guette partout puisque des affaires criminelles, traitées par la justice marocaine, nous montrent que des hommes ont tué sous l’emprise du karkoubi, que des filles ont tenté le suicide, que d’autres se sont attaqués aux gens dans la rue, couteau ou sabre à la main. Nous avons vu cela avec le cas , il y a quelques années de Kariane Sekouila où un simple conflit personnel a vite débordé au dehors, pour éclabousser des citoyens qui ont eu la malchance de se trouver sur le chemin d’un homme, dans la trentaine, qui était en proie à une hystérie incontrôlable, selon les dires des enquêteurs de la police de Anassi, qui ont attesté du degré de dangerosité d’un tel individu, sous l’emprise de la folie. Un simple conflit qui a dégénéré pour causer un mort et 20 blessés. La cause, quelques pilules, une rixe et la flamme devient volcan. Des cas similaires se comptent par dizaines, chaque jour, dans tous les arrondissements des grandes villes du pays.

Le danger aux portes des écoles

Chaque jour, on procède à l’arrestation de quelques individus avec de grandes quantités de psychotropes sur eux. Des arrestations et des aveux qui conduisent les éléments de la police judiciaire dans certains quartiers des villes marocaines pour arrêter les grossistes. Des cas parmi des milliers. Mais ce type de prise mène aussi vers les victimes qui, aujourd’hui, sont de plus en plus jeunes. Filles et garçons rivalisent de prises de drogues, surtout le crack qui fait des ravages terribles au sein de la jeunesse.
Cela se passe devant les lycées et les écoles. Cela a envahi plusieurs universités où l’on fume des joints en plein public comme si c’était normal ! Tout le monde le sait, ce n’est un secret pour personne. Les parents d’élèves se plaignent (et il suffit de faire un tour dans quelques directions de lycées casablancais pour toucher du doigt l’ampleur d’un tel phénomène) «Nous sommes conscients du danger. Nous le constatons, et les services de police nous aident en quadrillant le terrain, mais il y a toujours un moyen pour toucher nos enfants», confesse un responsable dans un lycée de Casablanca. Le topo est simple : ce sont ou des lycéens qui se sont convertis en dealers ou des malfrats patentés qui ont écumé le secteur en proposant des commissions à des adolescents. Le résultat ? «Des quantités de pilules qui circulent d’une poche à une autre», avoue un lycéen de 15 ans, qui dit avoir arrêté après un mauvais «trip». Et là, toutes les couches sociales sont touchées. Riches, pauvres, fils de «bonne famille» ou laissés pour compte, tout le monde avale. Les effets : «on se sent bien, on plane un peu et des fois on mélange la pilule à des joints, à l’alcool, à l’ecstasy pour plus d’effets». Sauf que la pilule devient trois ou dix, et cela conduit à des viols, à des passages à tabac, à des agressions, à des vols voire des tentatives de meurtre ou de suicide. Les exemples sur des gosses qui ont « pété un câble » sont légion. Le bureau des Stups à Casablanca en connaît un large rayon sur ces jeunes drogués qui ont failli passer au pire. Le pire ? Viol voire meurtre et suicide. «D’ailleurs ce phénomène du suicide devient de plus en plus présent dans nos médias. C’est là un nouveau fléau qu’il faut prendre très au sérieux», comme le précise Docteur Imane Kendili.
Dans d’autres cas, moins extrêmes, des jeunes filles entre 12 et 17 ans se prostituent sous l’effet des psychotropes, des passes dans les voitures, des virées avec des hommes trois fois plus âgés qu’elles, pour quelques centaines de dirhams, pour un parfum, pour des habits et de quoi se payer son kiffe du lendemain. «Une ex-copine tapinait pour se payer ce qu’elle voulait, explique une lycéenne du centre-ville. Quand elle a quitté le lycée, elle en était à l’ecstasy et à la blanche». D’abord du « karkoubi », quelques pilules de Nordaz ou de Rohypnol avant de tester de l’ecstasy et se faire un sniffe, pour finir au crack, une drogue terrible qui touche de plus en plus de jeunes marocains. Le reste du chemin pour ces jeunes est semblable à une plongée dans les affres de la toxicomanie. Quand les parents se rendent compte, c’est souvent trop tard. Les nantis tentent de sauver les meubles en expédiant les jeunes toxicos dans des centres en Europe, loin des regards. Les pauvres constatent et attendent de voir leur progéniture passer à la vitesse supérieure, tuer, massacrer, violer et finir à Oukacha ou à Tit Mellil et le pavillon 36 du CHU de Casablanca.

Les mutilés de la vie

Pour vérifier si une personne a un jour avalé du Rivotril, faites un diagnostic cutané pour voir si les bras et le ventre portent ou non des scarifications. Ces balafres assénées toujours dans un état second sont la preuve qu’au moins, une fois, le drogué a touché aux portes de l’enfer. Une forte prise de psychotropes fait entrer dans des états insoupçonnés pour le commun des mortels. Ce que les drogués racontent de leurs «voyages» dépasse l’entendement, mais les médecins ont une explication à ce type de folie : «quand on prend une certaine dose, on perd toute notion de la réalité et de la conscience. Le sujet ne ressent plus la douleur, d’où ces mutilations, ces coups de rasoir ou de couteau que l’on voit sur de nombreux jeunes.» Les propos de ce psychiatre rejoignent ceux d’un urgentiste qui relate le cas d’un gamin de 18 ans qui s’est porté pas moins de 80 coups de rasoir sur les bras. Un véritable parchemin sculpté dans l’inconscience. Sauf que le réveil est dur : «le sujet constate les dégâts, mais peut récidiver plusieurs fois, pour oublier ces mêmes mutilations qu’il s’inflige».
D’autres, au lieu de se porter des coups, attaquent les gens dans la rue à coups de sabre, de couteaux, de rasoir, de tournevis et d’autres armes imparables. Et même après «une guérison», le toxicomane mutilé subit une autre forme de terreur liée aux scarifications : il y a la honte de montrer son corps en public, la honte vis-à-vis de soi et surtout, comme c’est souvent le cas, certains tentent de s’éliminer pour couper le mal à la racine . Et c’est là que les cas de tentatives de suicide deviennent des plus alarmants. D’ailleurs, des études réalisées par des chercheurs sur le suicide démontrent quel rôle joue l’addiction et les psychotropes dans les cas de suicide.
Reste que malgré cet état des lieux, diagnostiqué et connu des autorités, de la société, des services de santé, des écoles et des universités, des parents et des familles, les dealers ont de beaux jours devant eux, les pilules se vendent comme des petits pains, des adolescents se font piéger, des jeunes finissent en prison, d’autres portent des traces pour la vie quand certains tentent difficilement de tourner la page. La réalité est que les psychotropes rongent le tissu social à la base. Les drogues anéantissent la jeunesse, ce qui fait dire à plusieurs médecins que l’urgence est de créer des centres pour traiter les addictions, assainir par « tous les moyens les quartiers, organiser des rafles, mettre sur pied au cours de toute l’année, une véritable campagne nationale de lutte contre les drogues au Maroc dont les dégâts sont de loin plus dangereux que toutes les autres formes de criminalité au Maroc.

Encadré
Cocaïne et crack
Une réalité marocaine
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dans son rapport mondial sur les drogues, a révélé selon les chiffres de l’année 2019 des données précises sur le trafic et la consommation de la cocaïne et du crack dans les établissements scolaires marocains.  En effet, selon les données de l’ONUDC le pourcentage d’addiction à la cocaïne chez les 15-17 ans au Maroc est de 1,2%  et de 0,4% chez les filles, avec un total de 0,8% d’étudiants qui consomment cette drogue. Dans le même esprit, il faut savoir que le crack, qui est un dérivé de la cocaïne, est consommé, toujours selon le même rapport, par 1 % de cette tranche d’âge au Maroc, avec 0,2 % pour les filles. Le document de l’UNODC montre que «36% des élèves marocains ont déclaré avoir consommé de la cocaïne une seule fois». Selon le même rapport des Nations Unies, le Maroc représente 86% de toutes les saisies de cocaïne en Afrique en 2017, dont 90% ont été introduites dans le pays par voie maritime.

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