Déficit de liquidité bancaire au Maroc : plus de 138 MMDH à fin octobre
LA VÉRITÉ
En octobre 2024, le déficit de liquidité des banques marocaines a franchi le seuil des 138 milliards de dirhams (MMDH). Cette situation reflète une légère détérioration des conditions de financement sur le marché monétaire, selon la note hebdomadaire d’Attijari Global Research (AGR), couvrant la période du 29 novembre au 5 décembre.
Cependant, Bank Al-Maghrib (BAM) a continué de jouer son rôle central de régulateur en compensant entièrement ce déficit. Ses interventions sur le marché monétaire ont atteint 152,8 MMDH, soit une augmentation de 3,9 MMDH par rapport à la semaine précédente.
Une hausse concentrée sur le court terme
Notamment, cette progression s’est concentrée exclusivement sur les avances à 7 jours pour la troisième semaine consécutive. En revanche, les opérations à long terme, telles que les pensions livrées et les prêts garantis, sont restées stables, représentant un montant cumulé de 89 MMDH.
Ainsi, BAM stabilise efficacement le marché interbancaire. Le taux MONIA, indicateur clé basé sur les pensions livrées adossées aux bons du Trésor, reste proche de 2,71%. Quant au taux interbancaire, il s’aligne parfaitement sur le taux directeur fixé à 2,75%.
Un ralentissement des interventions du Trésor
En parallèle, le Trésor marocain a réduit ses opérations de placement d’excédents de trésorerie. Durant cette même période, il a réalisé 13 opérations, totalisant 7,8 MMDH, soit une baisse notable de 2,4 MMDH en une semaine.
Par conséquent, cette diminution du rythme d’intervention reflète une gestion plus prudente de la trésorerie publique.
Perspectives pour la fin d’année
Enfin, l’équilibre global du marché monétaire dépendra des ajustements continus de BAM. Ses injections importantes atténuent les tensions sur la liquidité et maintiennent la stabilité des taux d’intérêt. Cependant, la persistance d’un déficit élevé pourrait imposer des ajustements supplémentaires dans les mois à venir.