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Darmanin salue le Maroc

Une coopération qui s'enrichit

Par Yassine Andaloussi


La récente arrestation, sur le sol marocain, d’un individu impliqué dans un réseau criminel international d’enlèvements contre rançon a une fois de plus mis en lumière l’efficacité et la fiabilité de la coopération entre les services de sécurité du Maroc et de la France. Non seulement cette opération démontre la capacité opérationnelle du Royaume à répondre promptement à des menaces transfrontalières, mais elle illustre également la confiance mutuelle qui sous-tend cette collaboration stratégique.

De ce fait, les autorités françaises, à commencer par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, n’ont pas tardé à exprimer leur reconnaissance envers Rabat. Ce geste diplomatique, au-delà de sa portée symbolique, traduit une reconnaissance lucide. Sans l’expertise et la réactivité des services marocains, de nombreux réseaux criminels opérant entre l’Europe et l’Afrique continueraient d’échapper à la justice. Indéniablement, la pierre angulaire d’une coopération durable est le résultat émanant du terrain, c’est là que se mesure l’authenticité d’un partenariat et la sincérité d’un engagement bilatéral.


Une alliance sécuritaire stratégique

Le Maroc, fort de ses services de renseignement réputés et d’un maillage sécuritaire robuste, s’est imposé au fil des années comme un partenaire incontournable pour de nombreuses puissances occidentales. Ce rôle n’est ni fortuit ni conjoncturel. Il résulte d’une doctrine sécuritaire fondée sur l’anticipation, la coordination interinstitutionnelle et l’ouverture à la coopération internationale. De ce fait, les succès accumulés par les services marocains dans la lutte contre le terrorisme, le narcotrafic ou encore les cybermenaces renforcent leur légitimité sur la scène internationale.

La France, quant à elle, voit dans cette relation un levier stratégique pour contenir certaines menaces qui, bien que nées loin de son territoire, finissent par y avoir un impact direct. Non seulement les flux criminels transitent par les mêmes circuits transméditerranéens, mais les ramifications entre réseaux nord-africains et européens rendent désormais toute approche strictement nationale inefficace. C’est pourquoi Paris valorise une coopération qui va au-delà de la simple transmission d’informations, pour s’orienter vers une synergie opérationnelle où chaque partie agit avec une vision partagée des priorités.


Stabilité régionale partagée durablement

Ce partenariat exemplaire n’échappe d’ailleurs pas aux mutations géopolitiques en cours. Dans un monde où les alliances se redessinent, où les menaces deviennent plus diffuses et hybrides, la coopération maroco-française s’érige en modèle de stabilité, fondé sur une confiance réciproque et une volonté politique claire. Elle transcende les aléas diplomatiques passagers pour s’ancrer dans une dynamique stratégique à long terme.

Il serait donc réducteur de limiter cette collaboration à des considérations purement sécuritaires. Elle s’inscrit également dans une logique plus large de convergence des intérêts entre deux pays qui partagent, une même ambition de stabilité régionale. Non seulement le Maroc agit comme un rempart contre certaines formes de radicalisation, mais il est également un acteur actif dans la prévention, et la coopération judiciaire.

Dans ce contexte, la reconnaissance française n’est pas un simple geste de courtoisie. Elle est l’expression d’un partenariat fondé sur l’efficacité, la loyauté et l’intérêt commun. Elle confirme, que le Maroc n’est pas un simple partenaire occasionnel, mais bien un acteur structurant dans l’architecture sécuritaire euro-méditerranéenne.

À l’heure où le monde est confronté à de nouveaux foyers d’instabilité, où les réseaux criminels innovent sans cesse pour contourner les dispositifs de surveillance, il devient impératif de renforcer ces formes de coopération pragmatiques. La relation entre Rabat et Paris est, de ce point de vue, un exemple concret de ce que peuvent produire deux États qui ont choisi l’action concertée plutôt que le repli.


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