“Darhome” triomphe en Tunisie : le cinéma marocain éclaire le Sahara

LA VÉRITÉ

Le cinéma marocain vient une nouvelle fois d’imposer sa sensibilité et sa force narrative sur la scène maghrébine. À Ksar Ghilane, au cœur du désert tunisien, le film “Darhome” de la réalisatrice marocaine Salma El Belghiti a remporté la Rose des Sables d’or, distinction suprême de la compétition documentaire du 2e Festival international du cinéma au Sahara.

Une œuvre humaine et poignante

Dans ce court-métrage de 16 minutes, Salma El Belghiti filme avec une justesse rare le quotidien de jeunes tangérois issus de quartiers défavorisés. À travers un atelier d’écriture et de jeu, ils livrent leurs blessures et leur espoir. Le film transforme cette mise en scène en un véritable acte de résilience, où le cinéma devient une thérapie et un miroir de la société marocaine.

Un festival qui unit le Maghreb par le 7e art

En parallèle, le film tunisien “En attendant Mohamed Ali” d’Abdelhamid Bessi et Myriam Ben Salah a décroché la Rose des Sables d’argent, confirmant la vitalité du cinéma social tunisien. Du côté de la fiction, “Alone Together” du réalisateur iranien Omid Marzari s’est vu attribuer le Grand Prix, tandis que “Trawida” (Jordanie) et “De… à…” (Liban) ont respectivement remporté les Roses d’argent et de bronze.

Le désert comme scène culturelle

Le Festival international du cinéma au Sahara, organisé du 29 octobre au 1er novembre, met en avant la dimension culturelle et touristique du désert tunisien. Il s’impose désormais comme un espace d’échanges artistiques pour tout le Maghreb, un lieu où se rencontrent les regards et les voix du Sud.

En remportant ce prix, Salma El Belghiti illustre la vitalité du cinéma marocain, capable de transformer la réalité sociale en émotion universelle. Son succès confirme l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes marocains, ancrés dans le réel mais ouverts sur le monde.