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Cour de justice de l’UE


L’accord de pêche conclu entre le Maroc et l’UE n’est pas applicable aux eaux adjacentes de la région du Sahara, a estimé mardi la Cour de justice de l’UE (CJUE).

Selon la justice européenne, l’inclusion du territoire dans le champ d’application de l’accord de pêche “enfreindrait plusieurs règles du droit international, notamment le principe d’autodétermination”, explique la Cour dans un communiqué accompagnant la décision.

Elle avait été saisie par un tribunal britannique à qui il reviendra de trancher le dossier, en conformité avec le jugement de la CJUE. La décision de la Cour fait écho à un précédent arrêt du 21 décembre 2016, par lequel la plus haute juridiction européenne avait ordonné que le Sahara soit exclue de l’accord de libre-échange Maroc-UE.

L’accord de pêche n’était toutefois pas inclus dans ce dossier. Elle avait alors estimé qu’il fallait tenir compte du “statut séparé et distinct” du Sahara reconnu par l’ONU.

Cette décision avait suscité de vives tensions entre Bruxelles et Rabat, obligés de renégocier l’accord agricole. Ces négociations sont toujours en cours.

Dans ce dossier pêche, la Cour relève que le Maroc ne peut exercer sa souveraineté que “sur les eaux adjacentes de son territoire et relevant de sa mer territoriale ou de sa zone économique exclusive”.

“La Cour juge donc que, compte tenu du fait que le territoire du Sahara ne fait pas partie du territoire du Royaume du Maroc, les eaux adjacentes du territoire du Sahara ne relèvent pas de la zone de pêche marocaine visée par l’accord de pêche”, précise la Cour dans son communiqué.

L’accord de partenariat dans le secteur de la pêche (APP) qui existe entre le Maroc et l’Union européenne est entré en vigueur le 28 février 2007, et a été mis en œuvre par des protocoles successifs. Ils permettent à des navires de l’UE d’avoir accès à la zone de pêche du Maroc.

Le dernier protocole est applicable jusqu’au 14 juillet 2018. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, a réagi à la décision de la Cour de justice de l’UE, rendue mardi 27 février.

Selon le ministre, ce verdict ne conteste pas la capacité du Maroc, y compris dans les zones du Sud, à négocier un accord. Soulignant que l’accord de pêche continuera jusqu’à la fin de la période prévue, à savoir juillet prochain, Akhannouch a également relevé que la Cour n’a pas suivi l’avocat général dans son avis sur l’interdiction de la pêche.

Le ministre a par ailleurs ajouté que la justice européenne ne donne aucun rôle au Polisario dans ce dossier. Et de conclure: «Pour le futur des négociations, il va falloir adapter les outils pour être en phase avec l’arrêt de la Cour».


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