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COP29 : Un accord final entre espoirs et désillusions

e sommet de Bakou clôt ses travaux sur fond de controverses autour du financement climatique

LA VÉRITÉ


Après deux semaines de négociations intenses et des prolongations nocturnes, la COP29 a adopté un accord final qui divise. L’annonce d’un financement annuel de 300 milliards de dollars pour les pays en développement d’ici 2035 a suscité autant d’espoir que de frustration. Les membres du groupe Afrique, emmenés par le Kényan Ali Mohamed, ont exprimé leur déception, jugeant cette enveloppe “trop faible, trop tardive et trop ambiguë”. En effet, ces pays espéraient un montant nettement supérieur, à hauteur de 1.300 milliards de dollars.

Les pays vulnérables déplorent un manque d’ambition

De plus, les 45 pays les plus pauvres, représentés par Evans Njewa du Malawi, ont dénoncé l’absence d’un véritable élan en faveur des nations les plus vulnérables. Ces critiques ont été reprises par les petits États insulaires, qui, samedi soir, ont quitté une réunion de consultations pour manifester leur mécontentement. Ces pays, en première ligne face aux impacts climatiques, ont déploré le manque de volonté des grandes puissances à répondre à leurs besoins spécifiques.

Des réactions contrastées des grandes puissances

Cependant, certains acteurs ont salué cet accord. En Europe, le commissaire Wopke Hoekstra a souligné qu’il marque “le début d’une nouvelle ère pour la finance climatique”. Il a insisté sur l’ambition de tripler l’objectif initial de 100 milliards de dollars, jugeant cet effort nécessaire et réaliste. Aux États-Unis, le président Joe Biden a également qualifié l’accord de “pas important” dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Une avancée sur les marchés du carbone

Par ailleurs, l’accord a permis de franchir une étape historique sur les marchés du carbone. Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU Climat, a salué cet accomplissement, rappelant que plusieurs COP précédentes avaient échoué sur ce sujet. Selon lui, cette avancée ouvre la voie à des bénéfices mondiaux, tels que la croissance des énergies propres, la création d’emplois et une énergie plus abordable pour tous.

L’Azerbaïdjan revendique un succès diplomatique

Enfin, le président de la COP29, Mukhtar Babayev, a défendu le compromis trouvé à Bakou. Il a affirmé que cet accord représente “le meilleur possible” dans un contexte de tensions géopolitiques accrues. Selon lui, l’Azerbaïdjan a su démontrer sa capacité à rassembler les parties autour d’un objectif commun, malgré les scepticismes initiaux.


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