Conférence internationale au SIAM 2025 : L’alliance eau-agriculture pour la richesse rurale et la souveraineté alimentaire

LA VÉRITÉ

Le Salon International de l’Agriculture au Maroc, le SIAM, a une fois de plus été le théâtre d’échanges cruciaux pour l’avenir du secteur.

Au cœur des discussions cette année : la gestion de l’eau face aux défis climatiques.

Une conférence internationale de haut niveau sur la gestion de l’eau pour une agriculture durable et résiliente.

Ahmed El Bouari, Ministre de l’Agriculture, a ouvert les débats en soulignant l’engagement du Royaume à faire de l’alliance eau-agriculture un véritable moteur de richesse rurale et de souveraineté alimentaire.

Il a rappelé l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à une réflexion stratégique sur l’accès à l’eau potable et l’irrigation.

Nizar Baraka, Ministre de l’Équipement et de l’Eau, est également intervenu, soulignant avec force l’importance stratégique d’une gestion durable et intégrée des ressources hydriques, véritable clé de voûte pour relever les défis du changement climatique et assurer la sécurité hydrique du Royaume.

 

 

Mais l’un des moments forts de cette conférence fut l’intervention de M. Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau. Dès le début, il a rappelé le lien indéfectible entre l’hydraulique et le développement agricole, affirmant avec conviction : « L’eau a besoin non seulement de la terre… mais l’eau a besoin surtout des agriculteurs. »

Le Président a insisté sur trois piliers essentiels : la connaissance, la gouvernance et la finance.

Saluant les avancées du Maroc dans le dessalement de l’eau de mer grâce aux énergies renouvelables, il a qualifié cette prouesse de véritable “révolution” porteuse d’espoir pour de nombreux pays.

C’est pourquoi le Conseil Mondial de l’Eau a décidé de proposer au gouvernement du Maroc la création d’un centre mondial pour les eaux non conventionnelles et les énergies renouvelables.

À l’issue de cette session inaugurale, MM. Ahmed El Bouari et Nizar Baraka ont procédé à la signature de deux conventions majeures.

La première porte sur un projet de contrat de gestion participative de la nappe de Fès-Meknès, pour garantir la pérennité de cette ressource précieuse.

La seconde établit un cadre de coopération entre les ministères de l’Agriculture, de la Météorologie et du Climat, afin de promouvoir l’échange de données et le développement de services climatiques au profit du monde agricole.

Ces engagements traduisent une volonté claire : bâtir une agriculture résiliente, fondée sur une gestion durable et concertée de l’eau.