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Colloque International sur l’Influence du Maroc sur le Parcours Artistique du Peintre Henri Matisse

LA VÉRITÉ


Les travaux d’un colloque international sur le thème “Matisse et le Maroc : Un tournant et des résonances”, organisé par l’Institut Académique des Arts relevant de l’Académie du Royaume du Maroc, se sont ouverts, jeudi à Rabat, pour jeter la lumière sur l’influence du Maroc sur le parcours artistique de ce peintre de renommée mondiale.
Ce colloque, de deux jours qui connait la participation d’une pléiade de professeurs émerites spécialisés dans les œuvres plastiques d’Henri Matisse (1869-1954), est l’occasion de mettre sous les feux des projecteurs les peintures réalisées par cet artiste durant son séjour au Maroc et plus précisément à Tanger (1912-1913).
Pour l’Institut Académique des Arts, l’étape du Maroc a été un moment clé dans le tournant que la peinture de Henri Matisse a pris après 1905 et qui s’est précisé à partir de 1908-1909. Elle constitue une période charnière dans son parcours artistique et dans l’évolution de son style créatif marquant ainsi l’histoire des arts plastiques au niveau national et international.
De ce fait, cette rencontre académique, en présentant les acquis des recherches les plus récentes et les plus novatrices sur Matisse lui-même et sur le contexte d’émergence puis de réception de son oeuvre, entend mettre l’accent à la fois sur le contexte biographique et historique d’émergence des oeuvres de Matisse au Maroc, et sur leurs résonances, dans sa propre peinture ainsi que dans la création artistique au Maghreb, en Europe et dans le monde.
Ce colloque vise aussi à plancher sur l’effet du Maroc sur le parcours artistique et les peintures de cet artiste, ainsi que sur l’éventuel impact direct ou indirect de la peinture de Matisse sur les arts plastiques au Maroc.
Dans une allocution à l’ouverture de ce colloque, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité pour aborder les contextes historique, politique et personnel des séjours de Matisse à Tanger, et analyser les principales oeuvres “marocaines” de l’artiste pour en déduire et déployer les significations picturales et iconographiques.
Cette rencontre est également l’occasion de s’interroger sur les résonances de ces oeuvres dans le monde artistique d’aujourd’hui, au Maroc et au-delà, et de restituer l’itinéraire esthétique de Matisse dans le contexte d’étude et de réception des arts dit “orientaux”, a-t-il dit, notant que les peintures réalisées par Matisse à Tanger illustrent une manière différente de percevoir les lumières du Maroc, ses couleurs et son peuple.
Il a relevé à cet égard que les œuvres artistiques réalisées par des étrangers au Maroc ainsi que les récits qu’ils ont livrés sur leur Royaume font partie intégrante du patrimoine national car il est question du Maroc, de son histoire et de sa société.
M. Lahjomri a en outre fait savoir que l’Académie du Royaume du Maroc attache une grande importance aux domaines créatifs et artistiques ainsi qu’aux arts du patrimoine marocain de différentes expressions car cela permet de retracer l’évolution et la richesse de la culture marocaine contemporaine.
Pour sa part, le directeur de l’Institut Académique des Arts, Mohammed Noureddine Affaya, a affirmé que ce colloque international met en lumière la relation qui unit certains grands artistes internationaux avec le Maroc en tant que sujet et espace de création artistique ayant marqué avec sa nature et ses paysages le parcours d’un bon nombre d’artistes plasticiens de renom, à l’instar d’Eugène Delacroix et Henri Matisse, notant que l’Académie ambitionne de s’approprier les œuvres “marocaines” réalisées par ces artistes et de les inclure dans le patrimoine artistique national.
De son côté, le directeur d’études à l’école des hautes études en sciences sociales (Paris), Jacques Leenhardt, s’est dit très heureux de participer à ce colloque qui rassemble un parterre d’intellectuels pour mener la réflexion sur le peintre Henri Matisse qui a été “extrêmement influencé par plusieurs composantes de l’art islamique durant ses séjours à Tanger entre 1912 et 1913, ce qui a constitué un tournant décisif dans le développement de son style artistique”.
La séance d’ouverture de ce colloque scientifique a été marquée par la remise des prix aux gagnants des concours “meilleure affiche” et “meilleur essai critique” sur les œuvres d’Henri Matisse, initiés par l’Institut Académique des Arts pour encourager les artistes et jeunes chercheurs à s’intéresser au parcours artistique de Henri Matisse. Ainsi, le prix de la “Meilleure affiche” a été attribué à Yassine Ayoub, tandis que le prix “meilleur essai critique” a été remporté par Youssra Abdel Moumen.
Le programme de la première journée du colloque comprend deux séances, la première ayant porté sur le contexte historique, pictural et littéraire des séjours de Matisse à Tanger et la seconde sur les aspects d’influence de la peinture marocaine sur Matisse lors de sa première visite à Tanger en 1912.
Le colloque enchainera ses travaux vendredi avec l’organisation de deux séances scientifiques intitulées “Matisse avant et après Tanger: Questions d’esthétique (couleurs, lumières, formes)” et “Résonances de l’oeuvre de Matisse”.

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