Cinquante ans après la Marche Verte : Le Maroc célèbre à Paris un héritage de paix et de développement

LA VÉRITÉ

Au cœur de Paris, capitale séculaire des lumières et carrefour des mémoires, s’est déroulée une soirée emblématique, réaffirmant la profondeur des liens historiques et l’ardeur de l’identité marocaine. Vendredi soir, le 24 octobre 2025, la Maison du Maroc a servi d’écrin à la commémoration du 50ème anniversaire de la Marche Verte, une « épopée glorieuse » dont la portée historique résonne encore avec force. Cet événement, initié conjointement par l’Association Asli et la Fondation Maison du Maroc, fut placé sous l’égide puissante de « la mémoire, du dialogue et de la fraternité ». Il ne s’agissait pas seulement de se souvenir, mais bien de mettre en lumière la symbiose pérenne entre le Trône et le peuple, tout en célébrant l’attachement indéfectible des Marocains du monde aux valeurs sacrées de l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du Royaume.

 

Un Symbole universel de résolution pacifique

La Marche Verte, cinquante ans après son déploiement, demeure un jalon fondamental dans la conscience collective, non seulement pour la nation marocaine, mais également pour l’histoire des nations en général. Nassim Tourougui, chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc à Paris, a souligné que cet événement constitue « un marqueur fort dans la lutte pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume ». En outre, il a insisté sur le caractère absolument novateur de cette action. Décrite comme « originale, inédite, spectaculaire et efficace », la Marche Verte s’est imposée comme « un véritable modèle de règlement pacifique des différends ». Par conséquent, elle reste aujourd’hui « une source d’inspiration pour ceux qui croient en la légitimité de leur cause », a fait observer M. Tourougui. De même, l’écho de cet acte historique a traversé les frontières, Christian Schoettl, Maire de Janvry, voyant en cette « épopée pacifique » un « symbole pour le monde, la preuve éclatante que la détermination d’un peuple peut tracer sa route ».

 

La Sagesse du trône et l’unité de la nation

Cette commémoration a offert une plateforme privilégiée pour rendre hommage aux forces vives qui ont façonné cette histoire récente. La Marche Verte trouve son origine dans l’appel historique de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, salué comme « visionnaire et rassembleur, qui a su unir un peuple autour d’un idéal de paix, de foi et de souveraineté », a rappelé la présidente de l’Association Asli, Mouna Bennani. De plus, cette célébration ne se limite pas à un simple exercice de mémoire. Au contraire, elle agit comme une « invitation à poursuivre l’œuvre de transmission et d’unité qui a forgé notre identité nationale ». À travers la rencontre parisienne, il s’agissait de rendre « hommage à la sagesse du Trône, à la détermination du peuple marocain, et à tous les Marocains du monde qui continuent, chacun à sa manière, de faire vivre cette flamme ». L’événement, chaleureux et festif, a vu la communauté marocaine réaffirmer son attachement « indéfectible au Glorieux Trône Alaouite ». Par ailleurs, les participants ont salué l’essor de développement que connaît le Maroc sous le leadership du Souverain.

 

L’Essor des provinces du sud, un hub africain

Cinquante ans plus tard, l’œuvre de parachèvement territorial se conjugue avec une dynamique de développement accéléré. Mohamed Taourirte, directeur de la Maison du Maroc à Paris, a souligné que la Marche Verte n’a pas seulement refaçonné l’histoire contemporaine marocaine, mais qu’elle « a tracé la voie d’un Maroc moderne, résolument tourné vers le développement, la stabilité et la coopération ». Sous la « conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », le Royaume poursuit « cette œuvre historique » avec une détermination inébranlable. Ainsi, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié, il y a plus de 25 ans, une « autre grande marche : celle du développement du Royaume, tous azimuts », y intégrant les provinces du Sud selon un modèle « moderniste et volontariste ». Ces provinces connaissent aujourd’hui une « renaissance sans précédent ». Elles sont désormais un « véritable hub et un trait d’union entre le Royaume et son continent d’appartenance, au service de la prospérité africaine ». D’une part, cette renaissance se manifeste par des projets structurants et une dynamique économique soutenue. D’autre part, elle est caractérisée par un modèle de gouvernance territoriale qui incarne la vision d’un Maroc uni dans sa diversité et fort de ses institutions. Youssef Chiheb, Professeur à l’Université Sorbonne Paris Nord, a attesté que le cinquantenaire revêt une signification particulière à la lumière des réalisations diplomatiques du Royaume, lesquelles ont transformé l’équation géopolitique en sa faveur, notamment grâce à la diplomatie du soft power. Le Maroc est en effet « en train non seulement de régler définitivement, par voie diplomatique et juridique, la question du Sahara marocain, mais aussi de consolider sur le terrain le développement et le rayonnement régional de ses provinces du sud ».

 

Persistance de la flamme et vision d’avenir

L’événement parisien a magnifiquement synthétisé la double dimension de la Marche Verte : une mémoire historique glorieuse et un engagement résolu vers l’avenir. Les participants ont réaffirmé leur mobilisation constante pour contribuer à cette « marche vertueuse de progrès, de prospérité et de rayonnement du Royaume », demeurant fidèles à « la lettre et à l’esprit de la Marche Verte ». La commémoration du cinquantenaire, riche en échanges et en présence d’élus locaux, de chercheurs, et d’acteurs associatifs marocains et français, confirme que l’héritage d’unité et de paix légué par la Marche Verte continue d’inspirer l’ambition marocaine.

 

En conclusion, le souvenir de 1975, célébré avec ferveur à Paris, n’est pas une simple rétrospective, il est la pierre angulaire d’un Maroc moderne et développé. Pour terminer, cet élan renouvelé de cohésion nationale et de développement régional, qui positionne le Maroc en moteur de la prospérité africaine, soulève une perspective stimulante : comment cette vision stratégique continuera-t-elle de redéfinir la géopolitique régionale dans les cinquante prochaines années ?