Casablanca: Grande affluence sur les délices traditionnels prisés durant le mois sacré du Ramadan

Bouchra Naji

Les artères des Habous, Garage Allal, les ruelles de Derb Seltane, Jmiâa ou Hay Mohammadi sont autant de repères de la capitale économique qui enregistrent une grande affluence des consommateurs qui y déferlent pour s’approvisionner en chebakia (oreillettes), mekrout, dattes ou autres délices traditionnels marocains qui garnissent les menus si riches et variés des ftours des Casablancais.

S’il y a des familles qui préfèrent acheter les ingrédients nécessaires pour la préparation de tous les plats et mets traditionnels, beaucoup d’autres préfèrent se diriger vers des commerçants connus dans la capitale économique pour acheter ce dont ils ont besoin notamment la chebakia, le mekrout ou autres mkhanfer, berguir (différents types de galettes), briouates (pâtisseries traditionnelles) ou encore slilou (farine grillée, mélangée aux amandes, miel et sésame).

C’est le cas au niveau de la pâtisserie “Ahl Fas” aux Habous, qui propose dans les jours ordinaires des variétés de délices marocains, mais avec l’avènement du mois sacré du Ramadan l’offre porte essentiellement sur les variétés liées au mois sacré.

“Les consommateurs achètent surtout la chebakia, sellou et le mekrout”, explique Bouchra Bennis, gérante de la pâtisserie Ahl Fès. Elle a, de même, souligné que dès la matinée, les clients affluent en grand nombre pour s’approvisionner en différents délices.

Mme Bennis a également mis l’accent sur l’augmentation des prix des aliments utilisés dans la confection de ces mets, en particulier les œufs, l’huile et le beurre, soulignant que cette hausse a impacté le prix de vente de tous les produits.

En dépit de ces augmentations, la demande est toujours là et les Casablancais achètent au même rythme que celui de l’an précédant, s’est-elle félicitée.

“Les pâtisseries des Habous offrent une grande variété de produits nécessaires au Ftour. Je m’y rend chaque ramadan pour acheter les aliments dont j’ai besoin”, indique M.D, un habitant de Maârif qui se rend chaque année aux Habous pour s’approvisionner en délices nécessaires à la table ramadanesque.

Un peu plus loin au centre ville, Ayoub, gérant d’un commerce qui offre, de son côté, le beghrir, msemen, mkhanfer et le batbout, travaille d’arrache-pied avec son équipe (4 personnes) pour préparer les quantités suffisantes afin de répondre aux demandes de ses clients habituels et occasionnels.

“Nous travaillons à un rythme accéléré durant ce mois sacré car la demande se multiplie”, a indiqué Ayoub dans une déclaration à M24, la chaine d’information en continu de la MAP, mettant l’accent sur la hausse des prix des aliments nécessaires à la confection de ces délices.

“J’espère vivement que les prix reviennent au niveau habituel”, lance-t-il avec amertume.

Certains commerçants s’adaptent aux spécificités de ce mois sacré et offrent à la vente différents délices ramadanesque pour garnir la table des casablancais qui ne diffère surement pas de celle de tous les marocains.