CAN 2025 & Mondial 2030 : La médecine du sport marocaine se prépare
Les défis de la médecine du sport au Maroc : former, coordonner, innover...

LA VÉRITÉ
Le sport marocain regarde vers l’avenir, avec en ligne de mire l’organisation d’événements planétaires. Mais qu’en est-il de la santé de ses athlètes ? Un événement important a récemment mis ce sujet en lumière.
L’état des lieux à Rabat
Rabat a accueilli le vendredi 24 mai 2025 des assises dédiées à la médecine du sport. L’Association Marocaine de Médecine du Sport (AMMS) a organisé cette rencontre sous le thème “La médecine du sport au Maroc : état des lieux et perspectives 2030”. Médecins et spécialistes se sont réunis pour discuter de l’importance cruciale de promouvoir cette discipline. Le contexte est particulièrement pertinent alors que le Royaume se prépare à être l’hôte d’événements sportifs majeurs, comme la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2025) et la Coupe du monde-2030.
Renforcer les compétences et la recherche
Les participants ont dégagé des axes concrets pour progresser. Une demande insistante a été formulée pour améliorer la formation des médecins du sport et des responsables médico-sportifs. Pour y parvenir, ils insistent notamment sur la nécessité de la formation et de la création de filières universitaires spécialisées. De plus, les intervenants ont souligné l’importance de coordonner les travaux de recherche scientifique dans les domaines de l’éducation physique et du sport.
Des réseaux de soins intégrés et décentralisés
Au-delà de la formation, une vision nouvelle du rôle du médecin du sport se dessine. Il est question de redéfinir sa place au sein du système de santé. Les spécialistes plaident pour la mise en place de réseaux de traitements intégrés et coordonnés, reliant les différentes spécialités médicales. Une proposition majeure concerne la création de centres régionaux de médecine du sport. Ces centres pourraient jouer un rôle clé pour aider les sportifs à optimiser leurs performances. Le président de l’AMMS, Oussama Boughaleb, a particulièrement insisté sur la nécessité de promouvoir la médecine du sport. L’association propose une stratégie nationale pour renforcer les compétences et améliorer la prise en charge médicale grâce à des réseaux de soins coordonnés et décentralisés. M. Boughaleb a également appelé à une collaboration étroite et intégrée entre l’AMMS et les secteurs gouvernementaux du sport, de l’éducation et de la santé.
L’innovation au service de la guérison
Les assises de Rabat ont aussi été l’occasion de découvrir les avancées techniques. Des exposés ont présenté les dernières méthodes utilisées en médecine du sport. L’ozonothérapie, par exemple, a été mise en avant pour son rôle potentiel dans l’accélération du traitement des blessures sportives. Ces innovations montrent le potentiel d’amélioration des soins pour les athlètes.
Un avenir à construire ensemble
Les assises de Rabat ont dressé un constat clair : la médecine du sport au Maroc a besoin d’être renforcée et structurée pour répondre aux enjeux futurs. Les appels à la formation, à la recherche coordonnée, à la création de réseaux de soins intégrés et de centres régionaux dessinent une feuille de route ambitieuse. La proposition d’une stratégie nationale et l’ouverture aux nouvelles techniques montrent une volonté de moderniser la discipline. La synergie entre l’AMMS et les pouvoirs publics semble essentielle pour transformer ces perspectives en réalité. Le Maroc saura-t-il relever ce défi pour garantir la santé et la performance de ses athlètes à l’horizon 2030 ?