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Cachemire en flammes : Entre guerre de mots et menace nucléaire, l’Inde et le Pakistan au bord du précipice”

Fayçal El Amrani


Entre le 7 et le 9 mai 2025, les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint un nouveau pic dans la région disputée du Cachemire. New Delhi a mené **24 frappes aériennes** contre des cibles pakistanaises, touchant des mosquées et des infrastructures vitales, entraînant la mort de **8 civils**. En réponse, Islamabad a riposté avec des tirs d’artillerie et envoyé un message clair : toute escalade pourrait avoir des conséquences dévastatrices. Bien que la guerre totale ne soit pas encore sur la table, les risques d’accidents ou de provocations imprévues inquiètent. L’économie des deux pays souffre également, avec des restrictions commerciales et une crise hydrique croissante.

Un conflit qui s’enflamme

Le Cachemire est un terrain de conflits récurrents depuis des décennies, mais cette fois-ci, les hostilités ont pris une ampleur sans précédent. Entre le 7 et le 9 mai, l’Inde a lancé **24 attaques aériennes** sur Muzaffarabad, contrôlée par le Pakistan, visant notamment une **mosquée centrale** et une station électrique. Selon les autorités pakistanaises, ces raids ont fait **8 morts**, **35 blessés**, et un individu « disparu » dont l’identité reste mystérieuse. Des sources proches du gouvernement pakistanais affirment même avoir abattu **deux à cinq avions indiens**, y compris un drone équipé de missiles chinois – des informations non confirmées pour l’instant.

 

De leur côté, les forces pakistanaises n’ont pas tardé à riposter. Elles ont tiré des obus lourds sur des villages frontaliers, tuant 10 civils. Le Pakistan accuse l’Inde de soutenir des groupes séparatistes baloutches après un attentat-suicide qui a coûté la vie à 7 soldats. Le point culminant fut l’abattage d’un JF-17 Thunder, un avion de combat co-développé avec la Chine, lors d’un affrontement aérien mémorable.

Une rhétorique nationaliste qui monte

Les discours belliqueux se multiplient dans les deux pays, alimentant une atmosphère tendue. Narendra Modi, Premier ministre indien, a donné plein pouvoir aux militaires, tandis que son homologue pakistanais, Shehbaz Sharif, a promis une réponse “décisive“. À Islamabad, l’état d’urgence a été décrété dans la province du Pendjab, marquant un retour à une gestion plus rigoureuse de la situation. Sur les réseaux sociaux, les appels à la guerre sont nombreux, nourrissant une haine profonde ancrée dans l’histoire.

 

Mais sous ces déclarations explosives, les réalités stratégiques restent présentes. L’Inde, mieux armée et dotée d’une supériorité navale écrasante, pourrait imposer un blocus maritime au Pakistan. Ce dernier, conscient de sa faiblesse militaire conventionnelle, mise sur sa dissuasion nucléaire comme arme ultime. Une carte redoutable, certes, mais aussi extrêmement dangereuse si jamais elle venait à être utilisée.

Un conflit qui coûte cher

Au-delà des pertes humaines, l’économie des deux pays subit les conséquences. L’Inde a rompu le Traité des Eaux de l’Indus,  menaçant 21 % de l’approvisionnement en eau du Pakistan, 30 % de sa production hydroélectrique et jusqu’à 90 % de son agriculture. Cette décision est qualifiée par Islamabad d’« acte de guerre ». En représailles, New Delhi bloque les importations pakistanaises, tandis que Karachi tente, sans succès, d’interdire l’accès de ses ports aux navires indiens.

 

En outre, les deux pays ont fermé leurs espaces aériens aux compagnies adverses, mettant à l’arrêt les liaisons touristiques et commerciales. Pour un Pakistan déjà en difficulté économique, ces mesures représentent une charge supplémentaire, pouvant fragiliser davantage un système politique instable.

Et maintenant ?

Pour l’instant, une invasion terrestre indienne semble peu probable. Les forces pakistanaises, bien que numériquement inférieures, sont prêtes à adopter une stratégie de **guérilla défensive** dans les montagnes du Cachemire. De leur côté, les Indiens préfèrent des frappes chirurgicales, évitant ainsi un conflit prolongé.

 

Sur la scène internationale, la communauté diplomatique reste divisée. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas adopté de résolution contraignante, tandis que les États-Unis, la Russie et les Émirats arabes unis demandent à chacun de garder son calme. La Chine, historiquement proche du Pakistan, continue de fournir en silence des armes et des financements.

Le Cachemire brûle, mais le feu n’est pas encore hors de contrôle. Derrière les mots forts et les coups portés, les dirigeants savent qu’une guerre totale serait une catastrophe pour les deux pays. Et pourtant, dans un monde où les passions politiques prennent souvent le dessus, une simple erreur peut tout changer. Il est temps de rappeler que la paix, bien qu’ardue à construire, reste la seule solution viable. Espérons que la raison retrouvera bientôt sa place sur la table des négociations – avant que la colère ne devienne irréversible.


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