Boycott des produits de consommation
La campagne de boycott de plusieurs produits, lancée par certaines pages Facebook, en est à son cinquième jour. Si certains estiment qu’il s’agit d’une initiative du peuple pour dénoncer la cherté de la vie à l’approche du mois sacré, d’autres considèrent que cet appel fait suite à un règlement de comptes politique. D’autant plus que quelques entreprises concernées par le boycott appartiennent à des personnalités connues.
Pour le président du mouvement Anfass, Mounir Bensaleh, c’est le PJD qui serait derrière cette campagne afin de régler ses comptes avec Aziz Akhannouch, le président du RNI.
Dans une déclaration à Le Site info, il a noté que l’idée du boycott est une arme efficace et universelle. “Sauf que dans ce cas-là, boycotter des produits appartenant à certains politiciens en particulier montre que des fins politiques se cachent derrière cette décision”, a-t-il tranché.
“Impliquer la cherté des produits de consommation dans des règlements de comptes politiques est totalement absurde”, a tranché le président.
En parallèle, il a accusé les gouvernements de Benkirane et d’El Othmani d’être les seuls responsables de la cherté des produits à cause, selon lui, de la libéralisation des prix et du fait de permettre aux grandes entreprises de contrôler le marché.
Bensaleh a rappelé que le gasoil au Maroc coûtait 7 dirhams pendant que le prix du baril du pétrole dépassait les 130 dollars. “Aujourd’hui, le gasoil a atteint 10 dirhams alors que le baril est à 70 dollars seulement. C’est le résultat de de la libéralisation des prix et de la levée des subventions”, a-t-il assuré.
Un boycott sur un mois
Par ailleurs, l’administrateur d’une page Facebook qui a lancé, avec d’autres, la campagne de boycott de certains produits de consommation a assuré que les initiateurs promettent une escalade au cas où les entreprises concernées ne répondent pas à leurs revendications.
Dans une déclaration à Le Site info, il a confié que cette campagne, qui est à sa 5ème journée, a été initiée par les plus grandes pages de Facebook qui ont mis en place une stratégie répartie sur un mois.
La prochaine étape de la campagne consiste, selon lui, à s’attaquer aux intérêts de certaines entreprises, comme Centrale Laitière et Sidi Ali, en appelant les citoyens à boycotter leurs produits. “On ne compte pas griller toutes nos cartes pour faire pression. On a encore un mois devant nous”, a-t-il affirmé.
A propos des rumeurs selon lesquelles le PJD serait derrière cette campagne, l’administrateur de la page a nié en bloc toutes ces allégations et assuré que les initiateurs n’avaient pas de liens avec un quelconque parti politique. Il a ajouté que l’identité des propriétaires des entreprises visées n’était pas un critère dans le choix des produits du boycott. “On s’est basé sur la valeur de l’entreprise dans le marché. C’est le seul critère valable”, a-t-il tranché. Alors pourquoi une telle campagne? Qui a pensé à la lancer? Et qui se cache réellement derrière? Les questions resteront encore une fois sans réponse.