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Blanchiment d’argent du cannabis: Le procès “Virus” s’ouvre à Paris


Le procès du dossier “Virus” , une affaire de blanchi‐ ment à grande échelle de l’argent du cannabis dans laquelle des fraudeurs fiscaux français étaient mis à contribution, s’est ouvert lundi 17 septembre à Paris.

Trafiquants présumés, collecteurs, banquiers occultes suisses et “cols blancs” peu scrupuleux en quête de liquidités : quarante prévenus doivent répondre devant le tribunal correctionnel de faits d’importation ou de trafic de stupéfiants, de blanchiment en bande organisée ou de fraude fiscale et abus de biens sociaux.

Âgés de 29 à 80 ans, ils sont soupçonnés d’avoir pris part à des degrés divers à ce vaste réseau franco- suisse de blanchiment, démantelé à l’automne 2012 après une enquête classique sur un trafic de résine de cannabis entre le Maroc et la région parisienne.

Cette enquête avait mis au jour un système complexe, mais parfaitement rodé, de blanchiment des millions en espèces de la drogue, transitant par des sociétés-écrans et les comptes bancaires de fraudeurs fiscaux.

Vu l’ampleur du dossier et le nombre de prévenus, le tribunal correctionnel a consacré la première aprèsmidi à fixer l’organisation du procès et à examiner les demandes de nullité soulevées par la défense.

Les avocats de deux des principaux prévenus, les frères Meyer et Nessim El Maleh, deux financiers suisses d’origine marocaine et “professionnels de l’ingénierie financière” soupçonnés d’avoir monté ce vaste système, ont soutenu que leurs clients avaient déjà été jugés et condamnés pour les mêmes faits, en janvier 2013 en Suisse. “C’est une audience avec 40 prévenus, une audience où mon client est considéré comme ayant un rôle important.

Mais quel que soit son rôle, il a déjà été jugé, il n’y a aucune raison qu’il le soit de nouveau” , a argumenté Me Sébastien Schapira, l’avocat de Meyer El Maleh, gérant d’une société de gestion de patrimoine à Genève qui comptait pour clients de riches évadés fiscaux français. Initialement prévu jusqu’au 12 octobre, le procès pourrait durer jusqu’au 19 octobre.

Au total, 72 personnes avaient été mises en examen dans l’affaire “Virus”. Vingt-six ont déjà été jugées en 2017 dans un autre volet, baptisé “Rétrovirus”. Dix-sept autres, des fraudeurs fiscaux identifiés lors des investigations, ont fait l’objet en novembre 2017 d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, un plaider-coupable à la française.


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