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Baisse du taux directeur : BAM relance l’assouplissement monétaire

Une inflation maîtrisée et des prévisions de croissance révisées par Bank Al-Maghrib

LA VÉRITÉ


Bank Al-Maghrib (BAM) a confirmé la reprise de l’assouplissement monétaire en abaissant son taux directeur de 25 points de base à 2,5%. Cette décision intervient dans un contexte marqué par une réduction significative des pressions inflationnistes. En effet, le taux d’inflation s’établit à 0,7% en octobre 2024, contre 6,1% pour l’ensemble de 2023.

Contexte économique favorable

Notamment, cette évolution reflète une maîtrise des prix grâce à la baisse de l’inflation sous-jacente, prévue à 1% en 2024 et à 2,4% en 2025. Toutefois, les analystes de BMCE Capital Global Research (BKGR) appellent à la vigilance face à la volatilité des prix des matières premières, amplifiée par les tensions géopolitiques mondiales.

 

Par ailleurs, BAM a révisé ses prévisions de croissance économique à 2,6% en 2024, en raison d’une baisse de 4,6% de la valeur ajoutée agricole, attribuée aux conditions pluviométriques défavorables. L’activité non agricole, quant à elle, devrait croître de 3,5%.

Perspectives à moyen terme

En 2025, BAM anticipe une croissance de 3,9%, soutenue par une récolte céréalière moyenne de 50 millions de quintaux. Les exportations devraient progresser de 8,9%, portées par les secteurs de l’automobile et des phosphates, tandis que les importations augmenteraient de 7,9%, en lien avec les projets d’infrastructure.

 

Simultanément, les recettes des voyages devraient s’élever à 117,3 milliards de dirhams en 2025, et les transferts des MRE atteindraient 128 milliards de dirhams en 2026, consolidant ainsi les flux financiers extérieurs.

Finances publiques et déficit budgétaire

En matière budgétaire, les recettes ordinaires ont progressé de 10,8% à fin novembre 2024, tandis que les dépenses ont augmenté de 5,8%, en grande partie grâce à la réduction des charges de compensation. Malgré cela, BAM prévoit un déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2024, qui devrait s’atténuer à 4,2% en 2025, conformément à la programmation triennale.

Ainsi, BAM maintient une approche prudente face aux besoins de liquidité bancaire, qui devraient atteindre 192,3 milliards de dirhams en 2026, en raison de la hausse de la monnaie fiduciaire.


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