Azzedine Ounahi, le visage du football marocain moderne
Par Yassine Andaloussi
Il y a des joueurs dont la simple présence sur un terrain raconte une histoire. Azzedine Ounahi en fait partie. Chaque touche de balle, chaque dribble, chaque accélération qu’il propose semblent guidés non par la contrainte tactique, mais par une énergie intérieure, une passion pure pour le jeu. Ounahi ne joue pas le football, il le vit. Et c’est cette manière instinctive, fluide, joyeuse de jouer qui fait de lui la représentation la plus authentique du joueur marocain.
Formé dans un environnement où le ballon est un langage universel, Ounahi incarne cette culture du plaisir du jeu que l’on retrouve dans les ruelles du Maroc, là où les enfants dribblent plus pour la beauté du geste que pour la statistique. Chez lui, le football n’est pas une science froide, mais une émotion maîtrisée, un art. Il aime le jeu combiné, les passes courtes, les enchaînements rapides. Le “une-deux” est pour lui une conversation entre artistes, et le dribble une manière d’affirmer sa liberté.
Depuis son arrivée au club espagnol de Girona, Ounahi semble avoir retrouvé un environnement à la hauteur de son expression. L’Espagne, terre du jeu fluide et de la créativité, lui permet d’être lui-même, d’oser, de tenter, d’explorer. Là où certains clubs exigent un football mécanique, Girona lui a offert un espace d’expression. Et le résultat se voit : un joueur épanoui, plus confiant, plus juste dans ses choix. Son football respire. Il ne triche pas avec son talent, et cela se ressent dans son aisance technique, sa vision de jeu et son élégance naturelle.
Mais derrière le joueur, il y a l’homme. Et c’est là que réside l’autre facette du succès d’Ounahi. Car le talent, aussi pur soit-il, ne suffit pas sans la rigueur, sans la discipline, sans cette hygiène de vie qui transforme un rêve en carrière. Azzedine Ounahi, c’est aussi une éducation solide, un respect profond pour ses parents et ses origines, une conscience claire du chemin parcouru. Ce n’est pas le hasard qui l’a mené jusqu’ici, mais un mélange d’effort, de patience et de professionnalisme.
Il y a chez lui une humilité qui force le respect. Malgré sa notoriété, Ounahi garde les pieds sur terre. Il sait d’où il vient, et c’est peut-être cette fidélité à ses racines qui lui permet de rester vrai, de garder cette spontanéité qui fait la différence. Il ne joue pas pour briller, il joue pour créer, pour inspirer, pour donner.
Et c’est là que son parcours devient un message pour toute une génération. Le profil d’Ounahi doit servir d’exemple à la jeunesse marocaine. Il prouve que le talent marocain n’a rien à envier aux autres, qu’il est capable de rivaliser au plus haut niveau mondial, à condition d’y croire, de travailler, et surtout de bénéficier de confiance. Trop souvent, le joueur marocain est jugé avant d’être accompagné. Ounahi démontre qu’avec un encadrement sain, une discipline rigoureuse et une hygiène de vie exemplaire, le potentiel se transforme en performance.

Il rappelle que la réussite ne vient pas seulement des pieds, mais aussi de la tête. C’est la rigueur qui donne du sens au talent, c’est la discipline qui transforme l’émotion en résultat. Azzedine Ounahi ne se contente pas de jouer, il incarne une philosophie : celle d’un football libre, intelligent, enraciné dans la culture marocaine mais ouvert sur le monde.
Dans un univers où le football se mesure souvent en statistiques, Ounahi ramène l’essentiel : le plaisir du jeu, la beauté du geste, et la fierté d’un pays qui voit en lui le symbole d’une génération ambitieuse et confiante. Il est la preuve vivante que lorsqu’on croit en son talent et qu’on le nourrit de travail, le rêve devient réalité.
Azzedine Ounahi n’est pas seulement un joueur talentueux. Il est le reflet d’une identité, celle du Maroc moderne, fier, créatif et discipliné. Un joueur qui inspire, un homme qui rassure, et un modèle qui montre à la jeunesse marocaine que le talent, lorsqu’il est accompagné de rigueur, devient lumière.
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