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Art Gnaoua: Quatre questions à Tim Curtis, Secrétaire de la Convention pour la Sauvegarde du patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO


Le Secrétaire de la Convention pour la Sauvegarde du patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, Tim Curtis, livre dans un entretien à la MAP son appréciation de l’inscription de l’art Gnaoua sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et évoque les autres dossiers soumis par le Maroc pour une prochaine inscription sur cette liste.

Quelle appréciation faites-vous de l’inscription de l’art Gnaoua sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité? 

– Le dossier marocain de candidature de l’art Gnaoua a fait l’objet de beaucoup de préparation depuis longtemps et suscité beaucoup d’intérêt au Maroc.

Ce dossier a été bien reçu par l’organe d’évaluation, d’une part parce que le dossier en lui même a été très bien préparé, et d’autre part, parce que c’est une tradition qui représente bien ce qu’on entend dire par patrimoine culturel immatériel.

Il s’agit d’une tradition qui a ses racines et qui fait partie de la vie culturelle d’une communauté. 

Que signifie pour l’Unesco une inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité? 

– C’est une liste qui a pour but de faire prendre conscience au niveau du monde entier de l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et de la richesse de cette diversité et de cette richesse que nous avons, de l’importance de ce patrimoine et de sa sauvegarde.

Contrairement à la liste du patrimoine mondial, ce n’est pas une liste qui établit une valeur universelle, c’est un peu différent.

La liste représentative n’est pas là pour dire que cette expression culturelle a plus de valeur par rapport à d’autres.

Il ne s’agit pas de faire une comparaison, mais elle a une valeur représentative de ce qu’est le patrimoine culturel immatériel en général.

Mais surtout elle a une valeur très importante pour une culture spécifique. En assurant sa continuité, on cherche à préserver la diversité culturelle en général.

Qu’en est-il des autres candidatures présentées par le Maroc? 

– Le Maroc a déjà neuf éléments inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, certains ont été présentés conjointement avec d’autres pays, et d’autres par le Maroc, notamment “La Taskiwin” de l’Atlas, “Les pratiques et savoir-faire liés à l’arganier”, “Le Moussem de Tan-Tan” inscrit en 2008 et “l’espace culturel de Jamaa Lafna”, cette dernière était une inscription très importante pour cette convention parce que c’était l’un des éléments importants pour l’élaboration de la convention même, étant l’un des premiers éléments inscrits sur cette liste.

D’autres éléments ont été présentés avec plusieurs pays comme “La diète méditerranéenne” et “La fauconnerie”. 

uels sont les dossiers qui vont être examinés dans les années à venir? – Nous avons cette année une nomination multinationale des pays du Maghreb qui concerne le savoir-faire et les pratiques liées à la production et la consommation du couscous, qui sera examinée cette année.

Pour l’année prochaine, nous avons trois dossiers en backlog et on ne sait pas lequel va être mis en premier. Il s’agit de dossiers qui ont été soumis mais qui ne rentrent pas dans le quota. Ils concernent “le malhoune”, “la tbourida” et “le Moussem Annuel de la Zaouia d’Assa, Malga Assalihine”.

Ces trois dossiers ont été soumis mais comme on a des quotas par pays, les autorités marocaines doivent choisir un de ces trois dossiers pour l’année 2021.

Pour l’année 2020, c’est le dossier du couscous qui va être examiné d’abord par l’organe d’évaluation avant la décision du comité.


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